Le 1er gouvernement du président IBK, dorigé par Oumar Tatam Ly et le second dirigé par Moussa Mara, dans leurs orientations, leurs structures et dans les attributions de responsabilités, dès le départ, ont amené des citoyens à se poser de nombreuses questions. Analyse, il s’avère que ces différents gouvernements reviennent trop chers au budget de l’Etat par rapport à sa taille et cela dans un pays pauvre comme le Mali. Le citoyen a du mal à comprendre que des ministères qui pouvaient être complémentaires, ont connu un émiettement.
La cacophonie, l’improvisation sont de mises, actuellement, à plusieurs niveaux de responsabilité gouvernementale. Les directions des services publiques ont du mal à se situer dans cette architecture gouvernementale. Ce qui n’est pas sans inquiéter le malien commun. Qui nous dirige ? Où allons-nous ? Quel cap devrons-nous franchir ?
Aujourd’hui, au Mali, faire un tour dans certaines directions de services pour régler des affaires, relève d’un véritable parcours de combattant. Pour un pays de plus en plus exsangue du point de vu économique, cela n’est pas de nature à faciliter le climat des affaires. Et, du coup l’on pourrait s’interroger sur toutes ces campagnes qui visent à convaincre les investisseurs. « Je suis venu au Mali pour m’installer afin de mener des affaires.
Pour les besoins de l’administration, je tourne depuis 3 mois entre des directions, des ministères. Souvent on se demande où on doit aller… » A dit notre interlocuteur G S, un malien de l’extérieur. Au constat, en plus de l’empiètement des tâches, il y a un chevauchement dans les missions, par ailleurs mal définies. Il y a un ministère de la réconciliation qui n’a plus à charge la reconstruction du nord qui devient une tâche du développement social, alors qu’elle aurait due logiquement tomber dans celui des travaux publics ou au niveau de l’habitat ou du plan. On enregistre également de très gros ministères comme le développement rural à côté des ministères qui n’ont pas leur raison d’être en tant que structures autonomes. Le ministère de la ville est différent de celui de l’urbanisme.
Le ministère des sports est différents de celui de la jeunesse ; le développement social n’a rien avoir avec celui de la famille ; le ministère du commerce est loin de l’économie et des finances ; le ministère des affaires étrangères et des maliens de l’extérieur ne font pas ménage ; le ministère du travail et celui de la fonction publique se donnent dos. Il y a l’énergie et l’eau qui sont dans des ministères différents. La liste peut être longue. A cela, il faut ajouter le perpétuel combat dans la redistribution des directions nationales et des projets programmes qui brassent de gros budgets. Ceci constitue en a pas douter une des bases de la mal gouvernance.