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Excision à Kita : le village de Karaya Kofilabè abandonne la pratique
Publié le mardi 24 juin 2014  |  Le Reporter Heddomadaire


© aBamako.com par A.S
Journée de lutte contre l`excision
Jeudi 6 février. Bamako (stade du 26 mars). Célébration de la journée de lutte contre l`excision


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L’excision est une pratique traditionnelle néfaste dans la société. Bien qu’étant une pratique ancestrale, elle a beaucoup des conséquences incalculables sur les femmes. C’est pourquoi, dans le cadre du projet de promotion des initiatives en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision, Plan Mali et son partenaire Ong Erad se sont beaucoup investis dans le cercle de Kita pour réduire le phénomène. C’est ainsi que neuf villages, en plus de celui de Karaya Kofilabè, ont signé une convention de déclaration d’abandon de l’excision et les autres pratiques néfastes à la santé.

Dans le cadre de la 1ère édition de la caravane médiatique de Plan Mali dans le cercle de Kita, qui s’est déroulée du 16 au 20 juin, le village de Karaya Kofilabè a signé une convention de déclaration d’abandon de la pratique de l’excision et les autres pratiques néfastes à la santé. La cérémonie de signature s’est déroulée le mardi 17 juin 2014dans ledit village. C’était en présence du sous-préfet du cercle de Kita, Assane Maïga ; du directeur de Plan Kita, Kourou Mamadou Seck ; du chef de village, Dadi Tounkara ; de l’Imam, Moussa Cissé ; du représentant de la jeunesse, Amadou Tounkara ; du maire de la commune de Bendougouba, Fadel Keïta et de la représentante de l’Ong Erad, Kaba Nana Thiam.

En effet, après une longue année de formation et de sensibilisation, le village de Karaya Kofilabè a bien compris les messages de Plan Mali et son partenaire Ong Erad. Il a alors décidé de jeter à jamais le couteau de l’excision à travers cette signature de convention de déclaration d’abandon de l’excision.

Après les mots de bienvenue du chef de village à ses hôtes, le maire de la commune rurale de Bendougouba a rappelé que 8 villages de sa circonscription ont signé la convention d’abandon de l’excision. Il a demandé à toute la population de Karaya Kofilabè de respecter cette déclaration d’abandon, afin qu’elle soit l’exemple pour les autres communes.

Pour Kaba Nana Thiam, cette signature de convention d’abandon de l’excision par le village de Karaya Kofilabè fait suite à 3 ans de formation et de sensibilisation des populations par l’Ong Erad. Selon elle, cette signature d’abandon est un rendez-vous historique au Mali. La représentante de l’Ong Erad a remercié la population de Karaya Kofilabè pour son attention particulière aux préoccupations de Plan Mali. Avant d’indiquer que cette convention est un outil et un accord, mais elle n’est pas dynamique. S’adressant aux populations et à ses partenaires, Kaba Nana Thiam leur a demandé de faire en sorte que la pratique de l’excision ne revienne plus dans le village de Karaya Kofilabè.

L’Iman du village, Moussa Cissé a rappelé que la pratique de l’excision n’est pas en rapport avec la religion, mais que c’est une tradition qui est aujourd’hui néfaste à la santé.

Quant au directeur de plan Kita Kourou, Mamadou Seck, il a rappelé qu’au Mali, les filles ont une grande difficulté à jouir de leurs droits à cause des mutilations génitales féminines. Il dira que la lutte contre l’excision a subi une opposition socio-politique au plan national, tout en rappelant les faits néfastes du phénomène. Mamadou Seck a souligné que cette cérémonie traduit la volonté et la clairvoyance du village de Karaya Kofilabè, avant de saluer et remercier les autorités communales, la population et surtout l’ Ong Erad pour ses actions de formation et de sensibilisation.

Prenant la parole, le sous-préfet de Kita a remercié Plan Mali pour ses actions de développement en faveur de la population de Kita. Selon lui, des résultats honorables ont été obtenus, mais il reste encore de nombreux défis à relever.

Auparavant, la caravane s’est rendue dans le village de Karaya Kouroudjou où la délégation a assisté à une séance de causerie-débats sur les méfaits de l’excision avec les femmes. Après avoir compris le message de sensibilisation, les femmes de ce village ont promis d’abandonner à Plan Mali et à son partenaire Ong Erad le phénomène,

Le Cscom de Flabougou Bankassi réhabilité et équipé par plan Mali

Dans le même contexte, les caravaniers ont visité le Cscom de Flabougou Bankassi réhabilité et équipé par Plan Mali. Cette réhabilitation s’inscrit dans le cadre du projet Smni (appui à la santé maternelle, néonatale et infantile) ou du projet Watch de Plan Mali et de son partenaire Ong Erad. Le projet est localisé dans les entités administratives des 33 communes, 371 villages et hameaux, 41 centres de santé communautaire et un centre de santé de référence.

L’objectif général est de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile au sein des populations les plus pauvres à travers la mise à échelle d’interventions à faible coût et à haut impact.

La réhabilitation du Cscom de Flabougou Bankassi a permis à la population, en général et aux enfants, en particulier, d’accéder à une meilleure santé, tout en réduisant beaucoup de maladies comme le paludisme et la fièvre. Elle a également permis aux femmes d’accoucher dans les conditions acceptables et de suivre régulièrement leurs consultations néonatales. La population de ce village, situé à 40 Kilomètres de Kita, n’a pas caché leur joie.

Diango COULIBALY
Envoyé spécial

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