« Quelles réformes politiques et institutionnelles pour renforcer la démocratie au Mali ? » tel était le thème de l’atelier de facilitation du processus électoral et politique au Mali organisé, le 24 juin 2014, par l’Institut National Démocratique (NDI) avec l’appui financier de l’USAID.
La cérémonie d’ouverture des travaux qui s’est déroulée à l’Azalaï Grand Hôtel a enregistré la présence de la Directrice adjointe du NDI pour l’Afrique du Centre et de l’Ouest, Dr. Sophia Moestrup, du Directeur de l’USAID au Mali, Gary Juste, du Gouverneur du district de Bamako, Hadi Traoré.
La rencontre qui a vu la participation des responsables des partis politiques, les décideurs administratifs et ceux de la société civile, avait pour objectif général d’amener les acteurs politiques à échanger sur les réformes politiques et institutionnelles prioritaires et à dégager des recommandations pour l’amélioration et le renforcement de la gouvernance dans notre pays.
Dr Sophia Moestrup, Directrice adjointe du NDI pour l’Afrique du centre et de l’ouest, a expliqué que la rencontre intervient après des réunions similaires à Kayes et à Ségou. Elle offre, dira-t-elle, un espace d’échange aux acteurs principaux du processus politique, et l’opportunité de discuter sur les réformes à même de renforcer la gouvernance démocratique au Mali. « Les Maliens peuvent regarder l’avenir avec optimisme et courage. En tirant les leçons de la crise que le pays a traversé, les maliens et les maliennes peuvent envisager les réformes électorales, politiques, institutionnelles, sociales et économiques, à même de créer des institutions fortes et durales.
Des institutions proches des citoyens et à l’écoute de leurs préoccupations dans des domaines tels que la santé, l’éducation, et l’emploi, et en mesure de promouvoir la tolérance entre des communautés d’une même nation » a dit Dr. Sophia Moestrup. Avant de rendre hommage à l’excellent partenariat qui existe entre le NDI et l’USAID depuis fort longtemps. Ce partenariat, fera-t-elle savoir, a permis au NDI pendant la période de crise et de reconstruction, de soutenir les partis politiques maliens et la société civile, notamment au cours des élections générales qui viennent de se dérouler.
Pour sa part, Mr Gary Juste, Directeur de l’ USAID au Mali, a indiqué que le renforcement des institutions politiques et démocratiques ne sera possible que par la voie des réformes en profondeur avec l’apport de l’ensemble des acteurs politiques, à la fois de l’opposition et de la majorité présidentielle, mais également et surtout de la société civile malienne. « Les autorités actuelles, lors de la Déclaration de politique générale du premier ministre, ont clairement exprimé leur volonté à procéder à des réformes politiques et institutionnelles en profondeur » a-t-il dit.
Et d’ajouter que les élections communales et régionales en cours de préparation, constituent la meilleure opportunité pour les autorités maliennes et l’ensemble de la classe politique d’engager ces réformes. Dans ce contexte, expliqua-t-il, les élections régionales constituent une première pour le Mali. Elles ne peuvent se faire sans réformes. Ces réformes, à la fois politiques et institutionnelles, seront basées sur les enseignements tirés de la crise politique, institutionnelle et sécuritaire que le Mali a vécue.
Quant au Gouverneur du district de Bamako, Hadi Traoré, il a noté qu’il faut aujourd’hui une démocratie forte soutenue par des réformes politiques et institutionnelles fondées par des préoccupations bien comprises des citoyens. Selon lui, pour que le Mali puisse sortir définitivement de la crise et aboutir à un changement, il faut absolument améliorer la pratique démocratique malienne. A ce effet, dira-t-il, il va falloir examiner sans complaisance ce qui ne va pas, de poser des bonnes questions et de préconiser les réformes nécessaires.