Le contexte sécuritaire continue de se dégrader au nord du Mali depuis les événements de Kidal des 17 et 21 mai qui ont vu les forces du mal (MNLA, HCUA, Aqmi) prendre le dessus sur les forces loyalistes. Mais c’est le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui est encore le dindon de la farce, puisqu’il vient de perdre le terrain au profit d’Aqmi.
Depuis la signature du cessez-le-feu le 23 mai 2014 sous l’égide de l’Union africaine, les Forces armées maliennes (FAMa) ont arrêté de faire des patrouilles dans certaines localités, pour éviter d’éventuels accrochages. Il s’agit de ne plus retomber dans un autre scénario de « qui a donné l’ordre ». Les FAMa ont donc concentré leurs efforts dans les centres urbains.
C’est cette situation que les forces du mal ont saisi pour investir des localités notamment Aguelhok et Tessalit. Il y a aussi la ville de Kidal où l’armée malienne a été chassée.
Mais tout comme en 2012, les jihadistes sont déjà en train de prendre le dessus sur leur allié du MNLA. Des forces du mal peuvent-elles faire bon ménage ?
En tout cas, selon de nombreux observateurs, le HCUA et autres katibas d’Aqmi sont en train de supplanter et chasser les combattants du MNLA de certaines positions à Kidal, Aguelhok et Tessalit.
C’est dire que le fameux MNLA a beau être remis en selle par ses parrains, rien à faire, il ne peut pas gérer militairement un territoire. Et si jamais on se hasardait à lui confier la sécurité d’une partie du territoire, ce serait pour le retour en force des jihadistes.
Mais les aventuriers du MNLA sont loin d’être conscients de cette réalité. Eux qui continuent de faire manifester les femmes et les enfants contre la présence de l’armée malienne à Ménaka et mènent une campagne de sensibilisation auprès des populations favorables à l’unité nationale en vue de les rallier à leur cause déjà perdue. Ils ont été vus dans ce sens au Gourma entre Tessit et Ntillit.
Aussi, le MNLA tente de faire croire aux partenaires internationaux que les groupes armés favorables à l’Etat sont du Mujao et les populations favorables au Mali à Anefis, Djébock, Tarkint, Almoustarat, etc, sont des trafiquants de drogue et des jihadistes du Mujao. Une campagne d’intoxication qui ne peut prospérer qu’auprès des parrains de cette rébellion touarègue. Sinon beaucoup se sont rendu compte de la duplicité de ce Mouvement.
Abdoulaye Diakité