Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17707 du 24/6/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Sommet de l’Union africaine à Malabo : La valorisation de l’agriculture au centre des discussions
Publié le mercredi 25 juin 2014  |  L’Essor


© Autre presse par DR
Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République au Sommet de l`Union Africaine, du 28 au 31 janvier 2014


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’investissement dans ce secteur est très important dans la mesure où plus de 223 millions d’Africains souffrent de la faim alors que les producteurs et les éleveurs peuvent nourrir le continent si les conditions sont réunies.

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita quitte Bamako aujourd’hui pour Malabo en Guinée Equatoriale où il prendra part au 23è sommet de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine. Ayant pour thème « l’agriculture et la sécurité alimentaire », la session se penchera aussi sur l’Agenda 2063 qui fera office de boussole dans le cadre du développement global de l’Afrique pour les 50 prochaines années.

Tous ces sujets ont été examinés par les ministres des Affaires étrangères africains lors de la 25è réunion du Conseil exécutif tenue lundi et mardi à Malabo en présence du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et de plusieurs cadres du ministère du Développement rural. On notait aussi la présence de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamine Zuma, et du représentant du secteur général des Nations unies, le Dr. Carlos Lopez.

Au cours de leurs travaux préparatifs, les ministres des Affaires étrangères ont porté la réflexion notamment sur la valorisation du secteur agricole sur le continent. L’accent a été particulièrement mis sur l’industrialisation et la commercialisation de nos produits agricoles qui permettront, d’après les spécialistes, de résorber le chômage en Afrique et de créer une valeur ajoutée pour nos économies. La mécanisation et l’industrialisation de l’agriculture, dira le représentant du secrétaire général des Nations unies, Carlos Lopez, ont permis à la Chine d’amorcer son développement socio-économique depuis quelques années déjà. L’Afrique, a-t-il estimé, peut bel et bien s’inspirer de la réussite chinoise, tant le continent dispose d’énormes potentialités dans le domaine agricole comme les terres et l’eau.

Pour la présidente de la Commission de l’UA, l’industrialisation de l’agriculture en Afrique figure en bonne place dans l’Agenda 2063. Tout comme le développement des infrastructures, la promotion des investissements pour accélérer la croissance, la création d’un Fonds monétaire africain, la réalisation de l’intégration économique régionale sont des défis que le continent doit relever dans les cinquante prochaines années. Mme Zuma a ainsi invité le Conseil exécutif à aider la commission dans l’atteinte de ces différents objectifs.

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, préconise, aujourd’hui, une volonté politique très forte au plus haut pour booster l’agriculture sur le continent et lui permettre d’assurer pleinement son autosuffisance alimentaire 50 ans après les indépendances. Le sommet de Malabo sera, de son point de vue, une occasion pour les chefs d’Etat et de gouvernement de dégager quelques pistes de réflexions dans le sens de la production et la productivité agricole, du renforcement de l’utilisation de l’engrais dans nos cultures, de l’attribution judicieuse des terres aux producteurs et surtout des questions liées à la commercialisation des produits agricoles. « L’industrialisation de l’agriculture permettra de créer des emplois, de moderniser nos pays, mais aussi de contribuer à la sécurité alimentaire de l’Afrique et du monde entier », a indiqué le chef de la diplomatie malienne. Pour lui, le développement agricole en Afrique n’est pas lié seulement aux moyens mais surtout aux choix politiques.

Le ministre Diop a expliqué que l’Agenda 2063 qui sera largement discuté à ce sommet est la vision des chefs d’Etat et de gouvernement africains d’unir leurs forces pour développer et faire prospérer le continent pour les 50 prochaines années tout en dégageant les priorités. Cela passe par la mobilisation de toutes les couches sociales et surtout par l’instauration de la paix et de la sécurité dans nos Etats. « L’Agenda 2063, a-t-il dit, doit servir de base à l’ensemble de politiques continentales et sous-régionales que les pays vont mettre en place ».

Au cours des travaux du Conseil exécutif, notre pays a fait une contribution pour une croissance économique forte, durable et équitablement partagée s’appuyant sur la création d’un environnement propice au développement d’un secteur agricole structuré. Dans le cadre de la sécurité alimentaire des populations, nos experts agricoles pensent que l’accent doit être mis sur l’accroissement de l’offre des produits alimentaires de base ; l’amélioration de la qualité des produits mis sur le marché ; le développement du secteur de transformation agroalimentaire ; l’amélioration du système de conservation et de conditionnement ; l’approvisionnement substantiel et régulier du pays, des zones déficitaires et des groupes sociaux défavorisés en céréales et en produits alimentaires de base ; la préservation/sécurisation des revenus des petits producteurs.

En ce qui concerne les investissements dans le secteur agricole, ceux-ci doivent porter sur la promotion des unités agro-industrielles et artisanales, des infrastructures de stockage, de transformation, de conditionnement et de commercialisation ; la promotion des énergies renouvelables dans une logique de modernisation du secteur agricole et de gestion durable des ressources naturelles ; le développement d’une mécanisation agricole adaptée aux systèmes de production agricole ; la promotion de l’investissement privé dans les projets nationaux et régionaux dans le cadre du partenariat public/privé.

L’ouverture du 23è sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’U.A est prévue pour demain dans la splendide salle de conférence de Malabo au bord de l’océan Atlantique. La cérémonie sera marquée par plusieurs discours, notamment ceux du président en exercice de l’UA, le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, du nouveau président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

Ce 23ème Sommet est une occasion de revisiter les engagements pris par les dirigeants africains en 2003 en faveur de l’agriculture. En effet, dix ans après Maputo et la résolution des chefs d’Etats et de gouvernement africains d’investir au moins 10% des budgets nationaux dans l’agriculture, seuls 5 pays ont respecté leur engagement de manière continue : Burkina Faso, Niger, Guinée, Sénégal, Mali et Ghana.

L’ONG Oxfam international révèle qu’à la veille du sommet de Malabo, plus de 2 millions de citoyens africains appellent, à travers une pétition, l’Union africaine à investir plus dans l’agriculture, l’élevage et dans le secteur alimentaire. Cela est très important dans la mesure où plus de 223 millions de personnes souffrent de la faim alors que les producteurs et les éleveurs clament leurs capacités à nourrir le continent si les conditions sont réunies.

Envoyé spécial

M. KEITA

 Commentaires