Le ramadan est un mois de dépense pour les pratiquants de l’islam. Pour cette année, il se pointe à un moment où la population malienne, plus de 90 % sont musulmans, se plaint sur le plan financier. Une situation qui fait croire que les musulmans doivent s’attendre à un début difficile du mois.
La situation financière de la population malienne, à majorité musulmane, à quelques jours du mois de ramadan reste dérisoire. Or, le mois est reconnu comme un mois de dépenses. Une situation qui porte à croire qu’il faut s’attendre à un début difficile sur le plan financier.
Le mois de ramadan ne sera pas abordé avec le même enthousiasme qu’autrefois à cause de la situation économique difficile que traverse le pays. Chacun s’apprête à l’aborder avec le moyen du bord. « Le mois de ramadan arrive à un moment où la population malienne, dont la majorité est musulmane, souffre financièrement. Le nerf de guerre, l’argent, est inaccessible. Mais avec la foi et l’aide de Dieu, nous supporterons les dépenses de ce mois béni« , martèle Abou Koné, chef de famille.
Malgré les efforts du gouvernement à travers le ministère du Commerce pour approvisionner le pays en denrées de première nécessité, avec des stocks suffisants pour couvrir l’ensemble du pays durant le mois, le problème se situe à l’accès des familles à ces produits de première nécessité. Les populations crient sur tous les toits la rareté de l’argent d’où la difficulté d’acheter les produits quand bien même disponibles.
« Il faut reconnaître que les autorités ont beaucoup fait en approvisionnant le pays des produits de première nécessité. Le problème, maintenant, est à un autre niveau. Qu’est-ce qu’il faut faire pour que la population ait accès à l’argent ? Pendant qu’une minorité en abuse, les autres, majorité, ont du mal à s’en offrir. Il est évident qu’on assiste à un début très difficile du mois de ramadan pour les frères musulmans« , s’inquiète Awa Diarra, commerçante.
En attendant que cette situation difficile soit renversée, le seul espoir des musulmans demeure la solidarité islamique.
Youssouf Coulibaly