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Négociations avec les groupes armés: Les maladresses du régime
Publié le jeudi 26 juin 2014  |  L’aube


© aBamako.com par Casset
Visite de IBK à la présidence et à l`Assemblée nationale du Sénégal
Dakar, le 14 avril 2014 au palais présidentiel du Sénégal. Son Excellence monsieur Ibrahim Boubacar KEITA a été reçu ce matin par son homologue, Macky SALL du Senegal; il s`est rendu ensuite, à l`Assemblée nationale pour rencontrer les députés sénégalais.


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Les tâtonnements du régime d’IBK ont permis à l’Algérie d’obtenir enfin ce qu’elle voulait : s’immiscer dans la gestion de la crise au nord du Mali. Cette intrusion du voisin encombrant résulte-t-elle du mépris de nos autorités à l’adresse de la Cedeao ou Burkina Faso? Il difficile de comprendre les décisions (maladresses?) du gouvernement malien qui continue de citer le Burkina Faso comme médiateur, mais s’investit plus dans des discussions dites exploratoires sous la houlette de l’Algérie.

Conformément à l’accord préliminaire de Ouagadougou, il était prévu dans les 60 jours qui ont suivi l’investiture du nouveau président d’ouvrir les négociations entre le gouvernement et les groupes armés du nord. Cela n’a jamais été fait, car IBK n’avait pas une feuille de route claire pour les négociations, encore moins une volonté réelle de cheminer avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour la résolution de la crise.
Pendant longtemps, la médiation de la Cedeao a souffert d’une crise de confiance entretenue à Bamako par une certaine opinion hostile au pouvoir Burkinabé accusé de donner gîte et couvert aux responsables du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla). La Cedeao qui a été le chef d’orchestre de l’intervention étrangère ayant bouté les djihadistes hors des villes du nord n’avait pas été comprise, et a progressivement été écarté par IBK au profit d’une médiation algérienne.
Si l’on peut reprocher quelque chose à l’accord de Ouaga, c’est bien le suivi, notamment le fait que les milices armés n’ont pas été désarmées comme convenu. Donc, au lieu d’engager rapidement des pourparlers sur la base de cet accord qui a des mérites, les autorités ont préféré des discours intimidants dans un premier temps, IBK refusant de négocier alors qu’il n’a pas les moyens militaires de cette politique de fermeté qu’il avait promise aux Maliens.
Pour mettre sur la touche le Burkina et la Cedeao, le gouvernement a fait intervenir plusieurs médiateurs dont la Maroc, l’Algérie et la Mauritanie dans le processus de paix au Mali. Mais les choses n’ont pas bougé considérablement entre les parties car les dissidences qui ont vu le jour au sein des groupes armés ont souvent joué sur la multiplication des médiateurs.
La lenteur de l’ouverture des négociations a commencé à se retourner contre le régime lorsque la communauté internationale s’est mise à critiquer la position du gouvernement. Il ya quelques mois, le conseil de sécurité de l’Onu s’est dit préoccupé par la situation au nord et a demandé aux autorités maliennes d’engager rapidement des discussions avec les groupes armés ayant renoncé au terrorisme afin de stabiliser le pays.

Bamako ne maitrise plus rien
Rien à faire! En raison des tergiversations du gouvernement, la méfiance s’est installée entre l’Etat et les groupes armés jusqu’aux derniers évènements de Kidal. Cet incident n’a pas fait que perdre des positions stratégiques au Mali, il a aussi donné plus de légitimité au trio Mnla Hcua et Maa qui semble fixer les modalités et les lieux de la médiation.
Quant à la diplomatie algérienne, cette dernière met les bouchés doubles pour organiser en juillet prochain ce qu’elle appelle les phases préliminaires d’un accord de paix entre Bamako et les groupes armés. L’Algérie apparait finalement comme l’incontournable maillon de la médiation, surtout avec l’accélération de la multiplication des contacts chez elle entre les protagonistes de la crise qui ne parlent pas le même langage.
Vendredi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a reconnu que l’Algérie est entrée dans le processus des négociations à la demande des autorités maliennes qui assurent en même temps que le Burkina n’est pas écarté du processus. Toutefois, le premier dialogue direct entre le gouvernement malien et les groupes armés depuis l’arrivée au pouvoir d’IBK ne s’ouvre pas à Ouaga mais bien à Alger. Conséquence : Bamako ne maîtrise plus rien dans la conduite des négociations avec les groupes armés.
Déjà, il y a eu dans ce pays la signature d’un accord appelé « Déclaration d’Alger » par les responsables de ce trio. Les groupes armés d’autodéfense représentés par Ganda Iso et Ganda Koy, ainsi que les dissidences du Mnla et du Maa n’avaient pas été associés à cette déclaration. Mais eux aussi n’ont pas échappé à l’Algérie où ils se sont rendus plus tard pour signer une plateforme d’accord préliminaire. Pourquoi cette demande des autorités maliennes à l’adresse de l’Algérie, alors que le Burkina Faso gère déjà les négociations ? Quel intérêt le Mali a-t-il de faire intervenir plusieurs médiateurs?

Soumaïla T. Diarra

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