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Evadé de la prison centrale : Comment la SE a neutralisé Wadoussène
Publié le jeudi 26 juin 2014  |  L’aube




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Fin de cavale pour Mohamed Ali Ag Wadoussène. En effet, les éléments de la Sécurité d’Etat, appuyés par une unité spéciale des forces de sécurité, ont capturé ce terroriste dans la nuit de mardi à mercredi, à l’immeuble Ba Djélika, sis à un carré du siège de L’Aube à Hamdallaye ACI 2000. Ag Wadoussène qui s’était évadé de la prison centrale de Bamako le 16 juin dernier a été surpris en compagnie d’une dame qui a été tuée pendant l’opération. Deux complices du bandit ont été appréhendés. Comment Ag Wadoussène a-t-il été capturé ? Le film d’une opération commando digne d’un western.
Depuis sa fuite, la SE et l’ensemble des forces de sécurité étaient aux trousses du terroriste. Selon une source sécuritaire, Ag Wadoussène et un codétenu, du nom de Soumaila Diarra (un dangereux malfrat), après leur évasion, avaient été conduit à Sébénicoro. Là, Soumaïla Diarra se chargea d’héberger son complice, dans une maison située à deux carrés du Woyowayan Kô. C’est là que le terroriste vivait caché depuis son évasion, jusqu’à mardi où s’est produit un évènement qui a éveillé son soupçon : la disparition de son complice Soumaïla durant toute la journée. Wadoussène a constaté que son complice ne donne plus aucun signe de vie. Il se sentit alors en danger et s’inquiéta. Il décide finalement de changer de cachette. Il passe un coup de fil à sa compagne, Dijana Walett Faroua dite La Rose, logée à Badalabougou, pour lui demander de trouver une nouvelle planque.
Mais, la jeune fille faisait déjà l’objet d’une filature. Et pour cause : c’est elle qui apportait à manger et de l’argent au détenu et servait d’intermédiaire entre Wadoussène et ses contacts à l’extérieur. C’est encore qui récupéré le terroriste et son codétenu Soumaïla Diarra après leur évasion le 16 juin. Autant de faits qui ont motivé une surveillance des agents des renseignements sur les mouvements de La Rose.
Le coup de fil qu’elle reçoit de son copain mardi met la Sécurité d’Etat sur la piste du terroriste en cavale. Comme prévue, La Rose va le chercher à Sébénicoro le mardi aux environs de 21 heures et le conduit chez des parents qui louent depuis huit ans un appartement au 1er étage de l’immeuble Ba Djélika.
Aux environs de 22 heures, la SE et les forces de la gendarmerie nationale investissent l’immeuble et bouclent tous ses alentours et voies d’accès. Le secteur est complètement quadrillé.

Tirs nourris…et panique
Telle que montée, l’opération ne pouvait échouée. Des éléments sont postés au dehors, prêts à intervenir au cas où. Un deuxième groupe prend position dans la cour et couvrait un troisième, chargé de procéder à l’arrestation du bandit. Arrivés devant l’appartement où le terroriste était enfermé avec sa compagne Dijana (qui aurait été Miss Kidal), les agents tapent à la porte et intiment les occupants d’ouvrir. Pour toute réponse, le fugitif ouvre le feu. Les forces de sécurité ripostent. Le silence de la nuit est brisé, par les tirs nourris, mais aussi par la panique généralisée engendrée par ces coups de feu.
Au bout de plus de plus de 4 heures de résistance, Mohamed Ali Ag Wadoussène est finalement capturé aux environs de 2 heures du matin, mais non sans avoir tenté, dit-on, de se servir de sa compagne Dijana comme bouclier humain. Celle-ci est d’ailleurs, malheureusement, tuée au cours de l’opération.
Des voisins témoignent que toute la nuit durant, des coups de feu étaient entendus dans la cour de l’immeuble.
«Tout a commencé aux environs 22 heures. J’étais avec les membres de ma famille et nous avons vu subitement des hommes en uniforme débarquer avec armes et munitions. J’ai vu certains monter à l’étage, au niveau de l’appartement habité depuis des années par des Tamasheqs. Quelques instants après, les premiers coups de feu ont commencé à retentir. Nous avons tous fui pour aller nous réfugier sur le toit de l’immeuble», nous a confié hier le gardien de l’immeuble.
Un autre riverain du bâtiment, Boubacar Coulibaly, nous raconte : «C’était quelques minutes après la fin du match Côte d’Ivoire-Grèce (ndlr : comptant pour la 3è journée des matches de groupes de la coupe du monde 2014 au Brésil). Les coups de feu ont commencé et chacun a rapidement regagné sa maison. Les tirs partaient de tous les cotés et c’était imprudent de s’aventurer dehors ».
Pour notre interlocuteur, jusqu’au petit matin, des gendarmes occupaient la cour de l’immeuble dont les issues étaient toujours bouclées.
Selon plusieurs témoins, la capture de Wadoussène n’a pas été une partie de plaisir. En réalité, trois versions circulent au sujet des circonstances de l’arrestation du terroriste.
Une première version fait état de l’utilisation par les forces de sécurité d’une grenade jetée à l’intérieur de sa chambre. C’est, semble t-il, les éclats de cette grenade qui auraient mis le feu à l’appartement et causé la mort de la jeune fille Dijana Walette Faroua « La Rose ».
La seconde version révèle que les forces ont incendié l’appartement pour obliger le terroriste à se rendre.
La troisième version, émanant de sources sécuritaires, indiquent que c’est le terroriste qui a lui-même provoqué l’incendie de sa chambre, sans doute pour provoquer une panique dans l’immeuble et en profiter.
A l’issue de l’opération, deux complices du terroriste qui se trouvaient dans l’appartement ont été capturés et conduits dans les locaux de la direction générale de la Sécurité d’Etat. Mission accomplie pour nos services de sécurité. Mais, à quel prix ?

Oumar Diamoye

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