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Association Michel Tomi - Gallice: La protection d’IBK au cœur des enquêtes
Publié le jeudi 26 juin 2014  |  L’aube




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L’affaire Tomi Michel continue de faire des vagues. Le dernier rebondissement ? Il implique le directeur délégué d’une société de sécurité française, dénommée Gallice ; et dirigée par Frédéric Gallois, un ancien du GIGN. Celui-ci vient d’être mis en examen avec Michel Tomi pour ‘’corruption d’agent public étranger, complicité de faux et usage de faux…’’ Mais, se défendant de toute infraction dans la signature d'un contrat portant sur la protection du chef de l'Etat malien, Gallois fait des révélations compromettantes. Lesquelles ?
Le contrat en question a été évoqué lors de la mise en examen, le vendredi dernier, de l’homme d’affaires corse par la justice française. Le bénéficiaire de ce contrat est une société française du nom de Gallice, spécialisée dans le domaine de la sécurité. Interrogé par nos confrères de L’Expresse, le directeur délégué de la société a fait des révélations et indiqué jusqu’où Michel Tomi était impliqué dans certaines affaires de l’Etat. En effet, pour expliquer comment le nom de sa société est apparu dans cette affaire, il a affirmé que la « société a signé, en 2013, avec la République du Mali un contrat portant sur la protection d’Ibrahim Boubacar Keïta ». Et que « Michel Tomi, ayant un rôle de conseiller auprès du président IBK, a sans doute permis de valider les prestataires ». Le président IBK, sur conseil de son ami Tomi, aurait engagé l’Etat malien dans un contrat, qui au-delà de sa personne, touche à la sûreté de l’Etat malien. Et c’est la preuve que le parrain des parrains, Michel Tomi, n’est pas qu’un simple ami ; il a droit de regard sur le fonctionnement de la République. Un conseiller occulte ? A quel titre c’est lui qui cherche et trouve une société pour assurer la sécurité du président de la République ? Dans son interview, Frédéric déclare« on ne peut pas travailler sur des domaines aussi sensibles sans disposer de relais de confiance auprès des responsables politiques locaux ». C’est dire que Tomi faisait parti du cercle des privilégiés de la cour de Sébénicoro.

« Nous avons été payés par un tiers »
Ce contrat soulève moult questions, dont celle-ci : de quoi IBK a-t-il peur? Avant lui, aucun président malien n’a fait appel à une société étrangère pour assurer sa sécurité. Autres questions : les forces armées et de sécurité malienne, qui ont toujours protégé nos différents chefs d’Etat et autres dirigeants, ne sont-elles pas capables, aux yeux de IBK, pour assurer sa sécurité? Aussi connaissant le passé sulfureux de Tomi, soupçonné d’appartenir à la mafia corse, est-il recommandé de se fier à un tel homme ?
Au-delà de ces interrogations, cette affaire dévoile une autre facette de la gestion du régime actuel : l’intermédiation, une règle qui s’institutionnalise. En effet, à la question : Y-a-t-il eu des versements en liquide?, Frédéric Gallois répond : « lors de l'attribution du marché, il y a eu des difficultés de décaissement…. Les modalités techniques de signature du contrat font aujourd'hui l'objet d'une discussion… Nous avons été payés par un tiers, une structure étrangère liée à l'Etat malien. La question posée est de savoir si cette société a un lien quelconque avec Michel Tomi. Et si oui, quel serait sa nature…». L’Etat a fait recourt aux services d’un intermédiaire pour payer les services de la société Gallice, tout comme lors de l’achat de l’avion présidentiel (pour lequel l’Etat aurait déboursé plusieurs millions au titre de frais d’intermédiation). Ainsi, il est fort probable que des fonds aient été décaissés pour « le tiers » dont le nom n’a pas été révélé. Est-ce Michel Tomi ?
Comme pour ne pas arranger cette sulfureuse affaire, l’ancien commandant du GIGN précise : « compte tenu de la sensibilité du contrat, il était difficile de mentionner les détails de nos prestations. Elles devaient rester confidentielles, dans les documents bancaires notamment…». Là également, il ya lieu de se demander si les missions de la société Gallice se limitaient à la seule protection du président. Ce qui, selon certains, laisse croire que cette société dispose des informations (sur le Mali et son président) qui pourraient nuire à la sécurité intérieure.

Issa B Dembélé

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