La reprise après un far-West en pleine capitale, du Djihadiste Mohamed Ali Ag Wadoussène, ne disculpe pas les autorités en charge de la sécurité pénitentiaire, d’un devoir de rendre compte et de tirer les conclusions de cette défaillance. D’autant plus que le Directeur de l’administration pénitentiaire et de l’Education surveillé, avait été informé par le Régisseur de l’existence d’une menace terroriste à la prison centrale de Bamako, dans une correspondance en date du 25 avril 2014. « J’ai l’honneur de … vous rendre compte que de menace d’attentat terroriste imminente plane sur la ville de Bamako. Selon les informations provenant de la Direction générale de la Sécurité d’Etat, la Maison centrale d’Arrêt de Bamako serait la principale cible d’un attentat terroriste pour libérer les terroristes et narcotrafiquants détenus », a écrit le Régisseur dans cette correspondance (lire lettre en fac simulé) à son supérieur hiérarchique. En outre, en vue d’y renforcer les mesures de sécurité, il avait sollicité la mise à sa disposition des armes et munitions et des hommes, mais aussi de procéder à la réparation de la vidéosurveillance. Apparemment aucune de ses demandes n’a été prise en compte.
Le lundi 16 juin 2014 le Djihadiste Mohamed Ali Ag Wadoussène s’était évadé de la Maison centrale d’arrêt de Bamako, en tirant à bout portant sur un garde pénitentiaire. Il était depuis dans la nature, jusque dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 juin où il a finalement été capturé, à l’ACI 2000 par la gendarmerie et les forces spéciales, après des échanges de coups de feu.