La terreur et la désolation que subissent des femmes et des jeunes filles lors des conflits armés, préoccupent trop la première dame du Mali, Kéïta Aminata Maïga qui a affirmé tout de go, lors de la cérémonie commémorative de la résignation et de résilience de 51 millions de personnes obligées de fuir la mère Patrie, que le viol est devenu une arme de guerre et le corps des femmes un champ de bataille.
Maïga, la thématique de cette année : « une seule famille déchirée par la guerre, c’est déjà trop » l’interpelle triplement.
« D’abord je suis une femme, ensuite je suis une mère et enfin je suis éprise de paix. Cette paix à laquelle inspire tous les maliens. Partout dans le monde, lorsqu’un conflit armé éclate les femmes et les jeunes filles sont les plus victimes visées. Elles subissent des brimades et des exactions de tout ordre. Le viol est devenu une arme de guerre et le corps des femmes un champ de bataille », a affirmé tout de go la première dame, après avoir reçu de la main de la présidente de l’union nationale des refugiés du Mali un drapeau blanc en signe de la paix. A en croire Kéïta Aminata Maïga, les diverses exactions, aux violations des droits humains, perpétrées dans le nord du Mali ont eu pour principale cible les femmes et les jeunes victimes de violences sexuelles, d’amputation, de lapidation, de flagellation… « Sur le chemin vers l’exile les femmes sont confrontées à des difficultés extrêmes : les harcèlements, les abus sexuels très fréquents », a-t-elle indiqué.
Avant de poursuivre : « en ce 21ème siècle, le monde est devenu le théâtre de multiples conflits armés et lorsqu’ils éclatent, comme ce fut le cas, il y a 2 ans dans le nord de mon pays ; des populations innocentes assistent impuissantes à des exactions qui traduisent une tragédie ; face à ces violences gratuites, un nombre important de personne au rang desquels femmes et enfants se voient contraints de fuir pour trouver refuge jusqu’au-delà des frontières de leur pays. Parmi les 137.000 réfugiés dans les pays limitrophes 50% d’entre eux sont des femmes ».