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L’Essor N° 17710 du 27/6/2014

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Maison centrale d’arrêt de Bamako : Sous haute surveillance
Publié le vendredi 27 juin 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par mouhamar
Evasion de à la Maison Centrale d`Arrêt de Bamako
Bamako, le 16 juin 2014. Un certains nombres de détenus s` est évadé à la suite d` un échange de tire.


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La grande évasion survenue le 16 juin dernier à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) continue d’alimenter la chronique nationale. Son retentissement va d’ailleurs au-delà de nos frontières. L’affaire a connu un développement positif dans la nuit de mardi à mercredi avec l’arrestation du cerveau de l’évasion, Mohamed Ali Ag Wadoussene, grâce à une opération rondement menée par les services de sécurité (voir l’Essor d’hier).

Depuis l’incident, la Maison centrale d’arrêt de Bamako fait l’objet de toutes les attentions. Les visites aux détenus ont ainsi été suspendues jusqu’à nouvel ordre sur décision du ministère de la Justice.

Construit pour 500 prisonniers, l’établissement accueille de nos jours 2800 détenus. Ici, 26 surveillants font la relève quotidienne pour garder les prisonniers.

Quelles sont les mesures prises après l’évasion du 16 juin pour renforcer la sécurité ? « A part la suspension des visites, aucune mesure particulière n’a été prise. Nous sommes ici toujours sans armes, ni équipements adéquats », assure un responsable du Syndicat des surveillants dénonçant les conditions de travail et le manque d’équipement des surveillants de prison. « Nous n’avons pas d’armes alors que nous faisons face à des bandits de grand chemin. Ce qui est arrivé le 16 juin n’est pas un acte isolé », soutient notre interlocuteur qui assure que le syndicat a plusieurs fois saisi l’administration pénitentiaire sur les défaillances du système carcéral.

A la Direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, l’on reconnaît que, d’une manière générale, nos maisons d’arrêt ne répondent pas aux normes requises. « La situation n’est pas un problème propre à la maison centrale d’arrêt de Bamako. Ce qui est arrivé le 16 juin est très grave et nous avons pris la mesure de l’incident », souligne Aser Kamaté, le directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée.

Aujourd’hui, la sécurité de l’établissement pénitencier a été renforcée par des éléments de la Garde nationale et la traque des fugitifs se poursuit. De même pour déterminer les responsabilités, une commission comprenant toutes les parties prenantes dans la gestion des détenus a été installée. Elle est chargée l’élaborer un document explicite et complet sur tous les problèmes des prisons maliennes. « C’est un travail complet qui va être mené. Mais je préfère plutôt attendre les conclusions », indique Aser Kamaté

Notre pays compte au total 58 établissements pénitentiaires dont 52 maisons d’arrêt et de correction, 4 pénitenciers agricoles et 2 centres spécialisés de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes et enfants mineurs.
Gérés par la Direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, ces services pénitentiaires, situés majoritairement dans les capitales régionales ou chefs-lieux de cercle, accueillent plus de 7.000 détenus.

Be COULIBALY

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