Le 23e sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine s’est ouvert, jeudi 26 juin 2014 à Malabo, en Guinée équatoriale. L’agriculture et la lutte contre le terrorisme sont les deux thèmes majeurs de l’évènement. Mais quand une trentaine de chefs d’Etat se retrouvent, il y a toujours des à-côtés, des petites phrases qui en disent parfois plus long que de grands discours.
L’une des plus belles formules du début du sommet revient à l’Ougandais Yoweri Museveni : « Certaines armées ne sont pas basées sur le mérite ou la compétence, mais sur des considérations sectaires. Il faut "détribaliser" les armées nationales. »
Le discours le plus offensif a été celui de l’hôte de ce sommet, l’Equato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema. Il s’en est pris successivement au FMI et à la Banque mondiale, dont l’aide n’a rien changé pour l’Afrique. Les Occidentaux en général en ont pris pour leur grade, taxés de pratiquer un « néo-colonialisme subtil » et voulant « substituer leurs valeurs à celles des Africains ». Applaudissement dans la salle où beaucoup y ont vu une allusion au débat sur l’homosexualité en Afrique.
Le discours le plus amusant a été prononcé par le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, qui n’a pourtant pas la réputation d’être un boute-en-train. Pour les deux années à venir, son pays est candidat à un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Alors, pour inciter les Africains à voter pour l’Espagne, il a eu ce mot : « Si nous sommes élus, vous n’aurez pas trois sièges au Conseil, vous en aurez quatre ! » Eclats de rire dans la salle. ... suite de l'article sur RFI