Le syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) a organisé une conférence de presse pour rejeter les accusations du département de l’éducation et suite aux échecs massifs enregistré au baccalauréat de cette année voire pour le DEF. Elle était animée par le secrétaire général de la section du fondamental du district de Bamako, Maouloud Ben Kantara entouré de plusieurs de ses camarades.
La conférence de presse de la section fondamentale tenue, hier, mardi 28 août 2012 a permis aux leaders de cette section syndicale d’étaler la problématique autour de l’organisation des examens dans notre pays et aussi de proposer des voies et moyens pour enfin d’améliorer les conditions d’organisation des examens afin de rehausser le taux réussite.
S’agissant de l’organisation du Diplôme d’étude fondamentale de cette année, le conférencier, Maouloud Ben Kantara a tout d’abord déploré le contexte auquel, il s’est déroulé, caractérisé par de sérieuses perturbations qui sont d’ordre syndical à savoir, la mauvaise gestion des revendications syndicales, mais aussi à la crise multiforme que traverse notre pays. M. Kantara a dénoncé un certain nombre de faits à savoir : l’organisation pratique du DEF, sans l’implication effective de tous les acteurs et partenaires de l’école ; l’inadaptation certains centres et salles des examens ; la perturbation liée au paiement des indemnités de surveillance et de correction ; le conflit de compétence entre les acteurs sur le terrain ; la diffusion tardive de la liste de surveillance et correcteur ; et aussi au chevauchement et ou au double emploi de certains agents (correcteur, surveillant, secrétariat). Et en ce qui concerne la baisse des taux de réussite, pour le conférencier, cela, s’explique par l’effectif pléthorique dans les salles de classes ; le faible suivi pédagogique des maîtres par les directeurs d’école et les conseillers pédagogiques ; l’arrêt de la formation continue des maîtres ; la suppression du CEP ; la non atteinte du temps d’apprentissage officiel qui est de 172 jours par an ; le peu de suivi des enfants par les parents à domicile ; l’insuffisance des taux des indemnités de surveillance (3600 F CFA/jour) et aussi le mode de calcul des notes d’examen en rapport avec les notes de classe. Et sur ce dernier point le Snec souhaite bien que parti prenante de cette décision, souhaite qu’elle soit revisité pour mieux l’adapté. Pour la bonne tenue du DEF, le Snec souhaite l’élargissement de la rencontre entre les directeurs de Centre d’animation pédagogique (Cap) et directeurs d’écoles sur l’organisation pratique de l’examen aux autres acteurs et partenaires de l’école, et pour une amélioration des taux de réussite le syndicat réclame l’amélioration des conditions désastreuses évoquées. Le syndicat demande au département de l’éducation l’implication des enseignants déplacés du Nord dans l’organisation de la session spécial du DEF, qu’il compte organiser le mois d’octobre prochain pour les élèves déplacés du Nord.