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L’Indicateur Renouveau N° 1745 du 19/6/2014

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Suspension de l’aide des partenaires et mois de Ramadan : Les Maliens aux abois
Publié le lundi 30 juin 2014  |  L’Indicateur Renouveau




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L’annonce de la suspension de l’aide des partenaires de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international coïncide avec le mois de ramadan. De là à imaginer le pire, il y a un pas qu’il serait aventureux de franchir.

Le ramadan est un mois de pardon et de partage, mais aussi un moment de grands soucis pour beaucoup de chefs de famille à faible revenu. Le motif ? Les prix des denrées de première nécessité augmentent en même tant que la consommation. Cette année la situation est particulière. Il coïncide avec la décision de suspension de l’aide de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Dans les marchés de la capitale, la nouvelle du report du versement de l’aide des partenaires a fait l’effet… d’une bombe. L’option a marqué les esprits au point que des ménagers sont dans une situation désespérée.

En effet, elles font face à de nombreux problèmes qui découlent de la hausse des prix. Les prix des denrées alimentaires de cette année ont considérablement changé par rapport à l’année 2013, témoignent les vendeurs. En 2013, le kilo du poisson était 2100 F CFA, alors qu’il est discuté aujourd’hui à 2500 F CFA. La viande est passée de 1500 F CFA à 2750 F CFA. Le litre d’huile n’a pas varié. Le haricot est vendu 475 F CFA, l’arachide : 700 F CFA, fonio : 600 F CFA. Le kilo du mil à 250 F CFA ainsi que le sorgho, le maïs est discuté à 225 F CFA. Le kilo de l’oignon est à 500 F CFA.

Aux dires d’Assa Touré, vendeuse de poisson, la hausse n’est pas la faute des commerçants. Elle met l’Etat sur les bancs des accusés. « C’est le résultat de la gestion mafieuse des autorités. Au moment où il est question d’accompagner les commerçants pour faciliter l’approvisionnement de certains produits de première nécessité, elles sont en train de mettre un coup de frein aux relations diplomatiques avec les partenaires alors que nous sommes dans un monde planétaire », fulmine-t-elle.
Pour Maïmouna Fofana, ménagère, la situation des denrées de première nécessité est liée à la cherté de la vie. « Depuis l’augmentation des tarifs de l’électricité, les prix de la viande et du poisson ont pris de l’ascenseur. Les vendeurs disent que les produits sont conservés dans des congélateurs. Ce qui justifie l’ascenseur des prix. Cette nouvelle décision aura sans doute des répercussions sur le quotidien en ce mois de carême », explique-t-elle.

Selon une ménagère que nous avons rencontrée au marché des 1008-Logements de Yirimadio, les femmes en ramassent les pots cassés. « La hausse des prix des produits au mois de ramadan est désormais ancrée dans la tradition, mais cette année c’est une particularité. Depuis 3 jours les marchés sont devenus très chers », dit-elle.

En tout cas l’approbation du décaissement adopté par le conseil d’administration de l’institution multilatérale a été repoussée. Ces financements visaient à soutenir la croissance économique. Cette annonce représente un coup dur pour le Mali qui, après avoir été privé d’une grande partie de l’aide budgétaire multilatérale suite au coup d’Etat militaire de 2012, semble loin de revenir dans les bonnes grâces des institutions internationales.

Les experts affirment qu’une cascade d’annonces de suspension de l’aide bilatérale est à craindre avec d’importants partenaires comme la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, le Canada, la Hollande, la Suède, le Danemark, la Norvège. Mais ce qui sûr, c’est que cette suspension temporaire représente une sévère sanction des dérives de la gouvernance du président de la République.

Bamako doit faire l’audit des décaissements afin d’assurer les partenaires qu’il y a une supervision de toutes les dépenses engagées pour accompagner la reprise économique et sociale du pays et gérer le quotidien des Maliens en mois de ramadan.
Bréhima Sogoba

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