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L’Indépendant N° 3532 du 30/6/2014

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Après des interrogatoires subis à la BIJ suite aux cas de fraudes au DEF et au BAC : Le planton du CNECE, Zana Coulibaly, pris avec une somme de 8 millions FCFA issus de la vente des sujets, déféré aujourd’hui
Publié le lundi 30 juin 2014  |  L’Indépendant


© aBamako.com par as
Session d`octobre pour les eleves déplacés du Nord du Mali
8 octobre 2012. Bamako. Début de la 2eme session d`examens pour les élèves déplacés.


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Abdoulaye Dakri Traoré de l’Académie de la rive droite et Gogo Touré du CNECE dénoncés comme commanditaire et complice, entendus à la BIJ.

Voilà à peu près la situation des personnes interrogées à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) à la suite des interpellations opérées dans le cadre des cas de fuites de sujets ou de corruption lors des examens du DEF et du BAC qui viennent de se passer dans notre pays. Si de » gros suspects » ont été arrêtés, force est de reconnaître que certains courent toujours et d’autres ne sont pas (pour le moment ?) du tout inquiétés. Les promoteurs d’écoles privées impliqués dans les fuites de sujets, de fraudes ou de corruption verront leurs établissements fermés. En tout cas, c’est ce qu’a promis le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana.

Quatre personnes déférées depuis le 22 juin

Après avoir mis à contribution tous les services de police et de renseignements du pays pour traquer les présumés auteurs et complices dans la fuite des sujets des examens du DEF et du BAC, plusieurs personnes ont été interpellées depuis pour être conduites devant la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ), sise à Bamako-coura. Le principal suspect dans la vente de sujets lors de l’examen du DEF, Zana Coulibaly, le planton du centre national des examens et concours (CNECE) sur qui il a été retrouvé quelque 8 millions FCFA issus de la vente de 200 vrais-faux diplômes saisis chez lui à Bacodjikoroni, a fait des dénonciations.

Selon lui, c’est un certain Abdoulaye Dakri Traoré, en poste à l’Académie de la Rive droite, qui lui aurait demandé de prendre des sous avec de potentiels « acheteurs de diplômes du baccalauréat malien ou du DEF « . C’est ainsi qu’on a appris que pour » passer » au DEF, il fallait débourser la somme de 100 000FCFA et pour le Bac 350 000F CFA.

Au cours de son interrogatoire, il a dénoncé une dame, Gogo Touré, qui travaille elle aussi au CNECE, qui lui aurait remis 350 000F CFA pour faire « passer « deux candidats au baccalauréat.

Interrogée à la BIJ, ce professeur d’allemand aurait d’abord nié les faits avant d’avouer à la suite d’une confrontation avec Zana Coulibaly.

Le sujet de philo traité retrouvé dans son portable

Quant au juriste de son état, Cheichna Sow, après avoir reçu le sujet de philosophie de sa nièce Ramatoulaye, candidate au Bac, il l’a fait traiter par un étudiant de la FSJP, Aboubacar Touré. Depuis le 22 juin dernier, ces trois individus sont déférés à la maison centrale d’arrêt de Bamako où ils ont été rejoints le même jour par l’enseignant d’anglais bénévole, Bréma Fofana. Ce dernier aurait fait une promesse de vente du sujet du BT (brevet technicien) à des candidats à cet examen. Alors même qu’il n’avait pas en sa possession ledit sujet.

En ce qui concerne le candidat au Bac du CADS de Sébénikoro, Bassirou Traoré, il demeure toujours introuvable. Dans la salle d’examen, le surveillant l’avait surpris avec un portable dans lequel il avait le sujet de philo traité.

A la BIJ sont présentement retenus pour les besoins de l’enquête : Zana Coulibaly, qui doit quitter normalement aujourd’hui même ce lieu pour la prison centrale de Bamako, le professeur d’allemand Gogo Touré, en poste au CNECE et autour de qui des rumeurs d’une éventuelle libération courent depuis le samedi dernier, et le directeur national adjoint de l’Académie de la rive droite, un certain Zana Sanogo, sur qui il a été retrouvée une lettre portant des noms de candidats à faire passer au DEF et au Bac.

Comme on le voit, la machine judiciaire est déjà enclenchée. Même si, pour le moment, personne ne sait si elle ne sera pas grippée en chemin. Cela étant courant dans ce pays où l’on préfère faire de grands bruits pour très peu d’effets. Car, dans la plupart des cas, c’est le pouvoir même qui intervient pour faire libérer parfois des gens mouillés jusqu’au cou. Sera-t-il le cas cette fois-ci encore ? Personne ne saurait le dire. Seuls les prochains jours nous édifieront sur le sort qui sera réservé à cette » opération de lutte contre la corruption à l’école « .

En tout cas, le ballet de grosses cylindrées observé ces derniers jours devant la BIJ n’est pas pour rassurer les partisans d’une » justice égale pour tous « . Si les autorités politiques sont réellement sincères dans leur volonté de traîner devant la justice toutes les personnes impliquées, elles se doivent de mettre en place une équipe spéciale pour mener toutes les enquêtes relatives aux cas de fraude que nous venons de connaître lors des examens du DEF et du Bac 2014.

D’autre part, la liste des promoteurs privés dont les établissements sont impliqués dans la fraude doit également être portée à la connaissance de l’opinion publique. Car, à ce niveau, il semble que certains promoteurs d’écoles privées, en complicité avec des surveillants et certains responsables de l’éducation, ont fait photocopier et distribuer des sujets traités aux candidats issus de leurs établissements. Quand d’autres parvenaient à inscrire leurs élèves dans les centres d’examens de leur choix, à Bamako comme à l’intérieur du pays. Dans le but bien évidemment de pouvoir les aider à tricher, et cela le plus tranquillement du monde.Selon des sources bien informées, ces écoles et leurs promoteurs sont identifiés. Il reste maintenant à les confondre devant dame justice.

Mamadou FOFANA

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