Dans la commune d’Inchawach, plus précisément à Djébok , chef-lieu de commune, à 35 km de Gao, les chefs de fractions ont été réunis par les Kel Imanaguid, dans l’après-midi du samedi 28 juin, à la mairie de la localité. Après plusieurs échanges, les particiants ont déclaré qu’à partir de ce jour Djebok ne fait plus partie du Mali.
Le drapeau vert – jaune – rouge a été immédiatement remplacé par celui du MNLA. Les populations, nous a-t-on dit, ont adhéré à l’AZAWAD. Conséquence: le Conseil communal a été dissous par les chefs de fraction et remplacé par une structure de gestion désormais affiliée au MNLA.
Cette dernière est dirigée par un professeur d’enseignement secondaire bien connu à Gao. Il s’agit de Rhissa Ag Moussa dit Myla. La même situation a été décrite à Atalataï et Tinahama. La commune d’Intilit connaît le même sort, avec la dissidence d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, de la Coalition du peuple pour l’AZAWAD (CPA), qui y règne en maitre absolu.
Voilà donc qu’une minorité, avec armes et bagages, est en train de conquérir une bonne partie du Nord Mali, au vu et au su de l’armée malienne, de la Minusma et de Serval.
Pourtant, les chefs de fraction qui ont mené cette sale besogne ont des répondants à Bamako, y compris dans l’entourage du pouvoir. Ces cadres tamasheq, qui soufflent le chaud et le froid, doivent être démasqués et mis devant leurs responsabilités.
Ce qu’il faut maintenant craindre, c’est que Gao, Ansongo et Bourem ne subissent l’effet de la contagion.