Annoncé juste au lendemain de la fête de Ramadan, le gouvernement d’union nationale ne parvient toujours pas à unir les citoyens du pays autour d’une même table de dialogue pour la gestion des affaires de l’Etat et la crise du Nord qui n’a que trop duré.
En effet, après le rajout d’un nouveau ministère sous la demande, voire l’exigence, d’IBK du RPM, certains politiques dont les requêtes n’ont pas été prises en compte dans la mise en place de cette nouvelle équipe gouvernementale se seraient rangés en ordre de bataille contre l’Exécutif, tout cela dans le seul souci de participer directement à la gestion du pays. La contestation d’Ibrahim Boubacar Keïta aurait suscité la création d’un nouveau ministère dont la charge et la gestion reviennent de facto à un militant de son parti (RPM). Les « pleurnicheries » de certains font actuellement l’objet de négociations qui devraient se couronner par la mise en place d’un nouveau portefeuille ministériel, et peut être même de plusieurs. Reste à savoir à qui reviendra la charge de ce 33è ministère dont la création ne ferait l’ombre d’aucun doute. Voilà un tas de frustrations qui démontre que les consultations conduites par l’Exécutif avant la mise en place de ce nouveau gouvernement n’ont servi à rien car certaines voix se son élevées ça et là pour dénoncer les « coups bas » qui ont sous-tendu la mise en place de cette équipe. Certains vont plus loin en maintenant mordicus que ledit gouvernement est une pure copie de l’idée d’un Premier ministre qui nourrirait l’ambition de se substituer au Président de la République dans la prise de décision. Quant aux représentants du Collectif des ressortissants du Nord (COREN), ils sont montés au créneau dès le lendemain de la présentation Tout cela pourrait expliquer que les agissements de ceux qui rejettent en bloc ledit gouvernement ne visent qu’à obtenir quelques places au sein dudit gouvernement. Mais alors pourquoi ne pas tout reprendre à zéro et de mettre en place une équipe gouvernementale concertée et conforme aux exigences des partis politiques (pro et anti putschistes) et des organisations de la société civile, pour le plus grand soulagement du bas peuple ?