Les lundi et mardi derniers, le président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, a effectué une visite de travail et d’amitié au Mali. Avec son homologue Ibrahim Boubacar Keïta, Blaise Compaoré a passé en revue des questions importantes relatives à la poursuite du dialogue inter malien.
Le premier médiateur de la Cedeao dans la crise malienne a eu d’importants entretiens avec les présidents des Institutions de la République, les leaders religieux, les groupes parlementaires de la majorité comme de l’opposition et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies.
Dès sa descente d’avion, le président Blaise Compaoré a fait une déclaration sur l’objet de sa visite au Mali : «Il n’y a pas de place pour le pessimisme dans les négociations inter maliennes ». En s’exprimant sur l’avenir des négociations inter maliennes, le président du Faso dira « qu’il faut aller vers la préservation des acquis de l’Accord politique de Ouagadougou du 18 juin. Nous allons donc nous mobiliser avec la communauté internationale pour aller vers cet objectif ».Avant d’ajouter que cette visite va permettre au Mali et au Burkina Faso « de consolider leurs liens séculaires et de s’inscrire dans une perspective de construction d’une Afrique de l’Ouest plus soudée ».
Les forces vives de la nation saluent la médiation de Blaise Compaoré Comme à ses habitudes, Blaise Compaoré a reçu les forces vives de la nation malienne et leur a tendu une oreille attentive. C’est le Premier ministre qu’il a reçu en premier. Avec Moussa Mara il a abordé des questions concernant le caractère inclusif des pourparlers de paix avec les groupes armés. Les deux hommes ont aussi parlé du développement de la filière coton. « Le Burkina et le Mali sont deux grands pays producteurs de coton, et en la matière le Burkina a aujourd’hui une expérience à apprendre aux autres pays », a dit Moussa Mara à sa sortie d’audience.
Quant au Médiateur de la République du Mali, Baba Hakib Haidara, il a soutenu que la visite de Blaise Compaoré au Mali vient confirmer de nouveau les liens combien fraternels qui unissent notre pays et le Burkina Faso. Ensuite, ce fut le tour du Haut Représentant du président de la République pour le dialogue inclusif inter malien, Modibo Keïta.
Ce dernier a rappelé qu’avec l’Accord politique de Ouagadougou, d’importantes avancées politiques ont été obtenues. « Il y a eu l’unicité du pays, la laïcité, la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire, sans oublier le cessez le feu ». Le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé a salué les actions du président Blaise Compaoré et lui a rendu hommage pour le retour de la paix, l’organisation de l’élection présidentielle et des élections législatives dans
le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou du 18 juin 2013.
Le président du Burkina a ensuite reçu en audience une délégation des Groupes parlementaires de la majorité présidentielle puis de l’opposition, ainsi qu’une délégation des autorités religieuses et des représentants des familles fondatrices de Bamako. Tous ont unanimement reconnu que le président du Faso est « sur la même longueur d’onde que les Maliens et il reste à consolider les acquis ».
Quant à Blaise Compaoré lui-même, il s’est agi pour lui d’agréer l’accompagnement de toutes les personnes impliquées dans le processus de paix. « Aussi souhaiter qu’ils continuent d’agir par des conseils qui pourraient aider à faire en sorte que les Maliens puissent se retrouver sur le terrain du dialogue politique afin de résoudre cette crise de façon
définitive».
Bert Koenders salue les actions de Blaise Compaoré pour la paix au Mali Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Albert Koenders, a reçu la visite de courtoisie du président du Burkina et de sa délégation. Il a loué les nombreuses actions de Blaise Compaoré et salué le travail des militaires burkinabè au sein de la Minusma auxquels le président du Faso a exprimé ses encouragements.
Selon Albert Koenders, il faut saluer la coopération qui existe entre les Nations Unies et la Cedeao et « les actions déterminantes entreprises par le président Blaise Compaoré dans le cadre du règlement de la crise malienne ». Cette visite de 48 heures du président du Burkina s’est achevée par un déplacement à Ségou avec son homologue malien. Rokia DIABATE