Exigé par les politiques nationaux et soutenu par les puissances occidentales et sous-régionales, le gouvernement d’union nationale a vu le jour, mais avec des réserves, des déceptions, des frustrations et des indignations.
Quelques jours après la mise en place de ce gouvernement, de nombreuses sensibilités du pays disent ne pas se reconnaitre dans cette équipe gouvernementale qui, selon les exigences, devrait regrouper toutes les couches sociales du pays. Nombreux sont aussi ceux qui ont exprimé leur mécontentent face à ce gouvernement qu’ils ont traité de « non sens » et de « non inclusif ». Aussi ont-ils fait des déclarations sur des chaines étrangères pour mieux se faire entendre. Mais le hic, c’est qu’à travers leurs déclarations, ils ont mis à nu des querelles de positionnement autres que celles qui devraient être la préoccupation de l’unité nationale. Mais cette préoccupation n’incite pas toujours certains prétendus démocrates et protecteurs de la cause nationale à se dessaisir de certaines de leurs envies. C’est que pour une sortie de crise du pays, ils sont prêts à tout…sauf à l’essentiel.
Sur ce point, des responsables d’associations comme le Collectif des ressortissants du Nord (COREN) ont surpris plus d’un par leurs déclarations liées à la reconnaissance de l’actuel gouvernement sous le prétexte que la récupération des villes du Nord occupées par les rebelles ne pourra se faire sans les ressortissants de ces villes occupées. Ces déclarations démontrent suffisamment que ces rebelles sont capables de nourrir et d’entretenir cette occupation arbitraire du Nord pour la simple raison qu’ils sont également originaires de ces régions occupées, et qu’ils doivent être de facto au centre de la gestion de cette crise. Si ce prétexte des rebelles parait fondé, il n’en demeure pas moins que les responsables dudit Collectif sont plus interpellés pour privilégier cette question de concertation nationale car compte tenu de ses tenants et aboutissants, le problème réside dans la crise nationale donc le remède doit nécessairement être collégial et concerté, pour le grand soulagement des populations. Ce gouvernement d’union nationale était prévu pour une large ouverture, certes, mais il ne pouvait pas regrouper toutes les grandes familles du Mali.