Il semblerait que le mariage de circonstance entre le MNLA et le HCUA va bientôt toucher à sa fin. C’est une atmosphère électrique qui règne dans la ville de Tessalit située à environ 250 km de Kidal. En effet, malgré la présence de quelques éléments de la force Serval et des casques bleus de la MINUSMA, le MNLA et le HCUA sont au bord de l’affrontement.
MNLA-nord-MaliLes éléments de ces deux mouvements armés se regardent en chiens de faïence et n’hésitent pas à s’en prendre aux populations civiles. Il convient de noter que ces deux groupes armés ont récemment signé un document dénommé » déclaration d’Alger » pour harmoniser leurs positions. Et ce dans la perspective d’un dialogue direct avec le gouvernement malien prévu nous dit-on, la semaine prochaine.
Pourtant les positions de ces deux groupes sont diamétralement opposées : le MNLA prône notamment le séparatisme alors que le HCUA composé essentiellement de rescapés du groupe terroriste Ançar Dine d’Iyad Ag Ghali dont l’un des lieutenants en l’occurrence Cheick Ag Aoussa dirige ce mouvement, n’a toujours pas renoncé à ses ambitions d’imposer une islamisation radicale dans le pays. Mais, ils n’hésitent pas souvent à s’allier et même à recourir aux narcojihadistes plus radicaux lorsqu’il s’agit de combattre les représentations légitimes de l’Etat. Comme ce fut le cas lors des événements meurtriers qui se sont déroulés les 17 et 21 mai dernier à la suite de la visite effectuée par le premier ministre, Moussa Mara à Kidal où l’armée malienne a été mise en déroute.
Signalons que la récente tension a été surtout alimentée par les intentions de ces groupes de régner en maitre dans la ville de Tessalit. Chaque mouvement entend imposer sa loi ou brandir ses muscles pour montrer qu’il est le seul interlocuteur. La situation risque donc d’être explosive si rien n’est fait.