Bamabus, TABABUS, Diéma Transport, Diarra Transport, Transport Banimonotié, Baní Transport, Sow Transport, elles étaient nombreuses les compagnies de transport à mettre leurs cars dans le transport urbain. Malheureusement, ces compagnies n’ont pas fait long feu et la plupart ont disparu de la circulation. Seule existe encore la compagnie Baní Transport qui arrive, tant bien que mal, à tirer son épingle du jeu. Mais en réalité quelles sont les causes de cette existence éphémère des compagnies dans le transport urbain ?
BUSPour un transport urbain moderne et confortable, une ville comme Bamako a plus que jamais besoin d’un système de transport moderne. A cet effet, beaucoup de compagnies s’étaient lancées dans le transport urbain. Ainsi, leurs cars (bus) desservaient les différentes communes du district de Bamako. Malheureusement la plupart de ces compagnies ont eu une durée très éphémère et ont disparu à la vitesse d’une étoile filante. Et parmi les nombreuses compagnies qui s’étaient lancées dans le transport urbain, seule Baní Transport a pu se maintenir. En effet, cette compagnie qui s’est lancée dans ce secteur depuis 2003, y demeure toujours et cela malgré des difficultés.
Pour savoir les causes de cette disparition rapide des compagnies dans la circulation urbaine, nous avons mené des enquêtes. D’après ces enquêtes, la cause première de la faillite des compagnies dans le transport urbain est imputable aux autorités qui ne s’intéressent nullement au transport urbain. Autrement dit, les compagnies de transport ne bénéficient d’aucun soutien ou accompagnement de nos autorités. Pire, elles sont confrontées au paiement des impôts, notamment la TVA, toutes choses qui grèvent lourdement les dépenses des compagnies. Or, selon les spécialistes du transport, le paiement de la TVA dans les domaines du transport urbain n’existe dans aucun pays du monde. En outre le secteur n’est pas organisé et les compagnies sont confrontées à la concurrence déloyale de tout genre. Aujourd’hui travailler dans le secteur du transport urbain, au Mali, est un véritable casse- tête à causes des nombreux problèmes dont les compagnies sont confrontées.
Il est donc urgent et nécessaire que nos autorités pensent à réorganiser ce secteur. Car, Bamako, qui est la vitrine du pays, a nécessairement besoin d’un système de transport moderne et confortable. Mieux, dans tous les pays du monde, le transport urbain est appuyé par l’état sauf le nôtre où l’état brille par son indifférence notoire. Or, pour un transport urbain confortable et moderne, les cars (bus) sont les mieux indiqués.
L’état est interpellé face à cette situation et doit faire de la réorganisation de ce secteur une priorité car le transport urbain rentre dans le contexte social.