Cette année, comme l’année passée, c’est un quota de 9 000 pèlerins qui a été accordé au Mali par les autorités saoudiennes. Au moins 90% de ce quota a été mis à la disposition de la filière privée, d’où tout son importance dans l’organisation du pèlerinage au Mali. Le 3 juillet 2014, Mme Berthé Aïssata Bangali, ministre de l’artisanat et du tourisme et Thierno Hass Diallo, ministre du culte et des affaires religieuses, ont co-présidé, la cérémonie de lancement de la campagne 2014 du pèlerinage aux lieux saints de l’islam, au Gouvernorat de District de Bamako.
Cette année, si le Mali parvient a utilisé le quota de pèlerins octroyé par l’Arabie Saoudite, sans risque de se tromper, l’on peut dire qu’il aura au moins 9000 pèlerins à la Mecque cette année. Et, la filière privée qui transporte les 90% de ces pèlerins sur les lieux saints de l’islam, consciente de son rôle, a voulu marquer le départ de sa campagne d’une pierre blanche. Pour la circonstance, deux ministres du gouvernement ont été mobilisés pour la cérémonie qui a regroupé, pratiquement toutes les agences de voyage impliquées dans l’organisation du pèlerinage dans notre pays.
Mme Cissé Fatima Kouyaté, Présidente de l’Association des agences de voyages et du tourisme et non moins présidente de la commission de la filière privée pour l’organisation du pèlerinage, a indiqué que cette année, à la lumière des expériences vécues lors des précédentes éditions, la filière privée a décidé avec l’assentiment des autorités en charge du Hadj d’unifier les initiatives promotionnelles de la filière privée en direction de sa clientèle. Profitant de la cérémonie, elle a rappelé le parcours de la filière privée dans l’organisation du pèlerinage. « Que d’initiatives, que d’échecs, que de questionnements, et heureusement que de succès ! La filière privée a évolué au gré des dispositions administratives maliennes et saoudiennes et ensemble, par la Grace d’Allah le tout Miséricordieux, nous avons toujours travaillé en bonne intelligence avec les différentes administrations concernées, sur la base de différents cadres de concertations mis en place de commun accord », a-t-elle indiqué.
Avant de formuler, selon, elle une forte doléance des agences de voyages. « Il est temps que l’état revoie ses missions dans l’organisation du pèlerinage », a-t-elle déclaré. Avant de préciser qu’il serait de bon ton qu’à l’instar de toutes les autres structures d’où l’Etat s’est désengagé la partie lucrative du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam soit dévolue aux organisateurs privés. « A charge pour l’administration de se donner les missions de régulation, de contrôle, d’arbitrage et d’accompagnement et au besoin, de sanction. Ce serait une belle orientation que vos services donneraient à une activité qui dans la sous-région est entrain de connaitre cette mue », a-t-elle estimé.
Avant d’ajouter que le pèlerinage cette année, tous frais confondus, va coûter au niveau de la filière privée la somme de 1 800 000 FCFA. Pour sa part, Mme Berthé Aissata bengali, ministre de l’artisanat et du tourisme, a indiqué qu’elle attachait du prix au respect de l’application et du suivi correct du cahier de charge élaboré et adopté en 2013. Pour une meilleure organisation du pèlerinage au Mali, le ministre Thierno Diallo a estimé que la Maison du Hadj doit se remettre en cause et travailler sur toute l’année à l’organisation de l’évènement. Il a aussi dénoncé le nombre pléthorique des agences de voyage. Il a aussi invité le privé à mieux s’organiser pour que l’Etat lui face davantage confiance.
Assane Koné
