Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article



 Titrologie



L’Indépendant N° 3537 du 7/7/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Education

Réseau de vente de sujets et de vrais-faux diplômes du DEF et du Bac : 11 personnes dont 5 dames déférées à la prison centrale de Bamako et à la prison pour femmes de Bolé, le 3 juillet dernier
Publié le lundi 7 juillet 2014  |  L’Indépendant


© aBamako.com par mouhamar
Evasion de à la Maison Centrale d`Arrêt de Bamako
Bamako, le 16 juin 2014. Un certains nombres de détenus s` est évadé à la suite d` un échange de tire.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Une soixantaine de parents et d’élèves interpellés devant le tribunal de la commune III. Depuis le 3 juillet dernier, ce sont onze personnes, suspectées de corruption et de fraude aux examens du DEF et du Baccalauréat 2014, qui ont rejoint quatre premiers suspects à avoir franchi, le 22 juin, les portes de la maison centrale d’arrêt de Bamako et le centre de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes de Bolé.

En plus de ces personnes, toutes désormais placées sous mandat de dépôt, ce sont une soixantaine de parents (dont une quinzaine issue du département de l’Education) et d’élèves qui sont présentement entendus par un juge d’instruction au niveau du 7ème cabinet du Tribunal de Première Instance de la commune III du District de Bamako.

ans notre parution n°3532 du lundi 30 juin 2014, nous annoncions qu’un premier lot de quatre personnes avaient été déférées, le 22 juin dernier, à la maison centrale d’arrêt de Bamako à la suite de dénonciations faites par celui qui est supposé être le principal suspect dans cette affaire de fuite et de vente des sujets du DEF et du Bac 2014. Il s’agit du planton du Centre national des examens et concours de l’Education (CNECE), Zana Coulibaly, que les enquêteurs avaient surpris à son domicile à Bacodjicoroni, en possession d’une enveloppe de 8 millions F CFA et quelque 200 vrais-faux diplômes du DEF et du Bac 2014.

Arrêté le 23 juin dernier et conduit à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ), ce suspect N° 1 s’était rapidement mis à table pour dénoncer des cadres et agents de l’Education parmi lesquels Abdoulaye Dakri Traoré, un responsable à l’Académie d’enseignement de la rive droite du District de Bamako, présumé chef de ce réseau de vente des sujets des examens du DEF et du Baccalauréat 2014.

Un réseau implanté au coeur du ministère de l’Education
En plus des quatre premiers membres présumés de ce réseau, ce sont désormais onze autres personnes – dont cinq dames – qui viennent d’être placées, le 3 juillet dernier, sous mandat de dépôt et déférées à la maison centrale d’arrêt de Bamako et au centre de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes de Bolé. Quatorze autres suspects, presque tous de l’Education, sont également soumis, depuis le jeudi 3 juillet dernier, à un interrogatoire serré au niveau des services de police.
Au même moment, une soixantaine de parents et d’élèves sont entendus par le juge d’instruction au niveau du 7ème cabinet du Tribunal de Première Instance de la commune III du District de Bamako.

Comme il est aisé de le constater, les enquêtes progressent rapidement et aucun suspect ne semble bénéficier de privilège…pour le moment. Quand on sait que la plupart des suspects ont été dénoncés soit par celui à qui ils ont remis de l’argent pour « faire passer « leurs fils ou filles ; soit trahis par leurs communications téléphoniques. D’autres avaient été carrément pris la main dans le sac. Car, ne se doutant de rien, les membres dudit réseau avaient presque pignon sur rue avant l’arrivée, à la tête du département de l’Education, de la Dame de fer Mme Togola Jacqueline Marie Nana. Dont le combat pour une école assainie, exempte de fraude et de corruption, se révèle aujourd’hui beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraissait au début. Avec l’existence d’un réseau de faussaires qui est arrivé à inscruter ses racines au cœur même du département de l’Education.

Suspects en fuite
Il faut rappeler que ces quinze personnes déférées proviennent des structures telles que le Centre national des examens et concours de l’Education (CNECE), la Direction des Ressources Humaines (DRH) du secteur de l’Education, la Direction nationale de l’Education et la Direction des Finances et du Matériel (DFM) de l’Enseignement supérieur et le Secrétariat général du ministère de l’Education nationale.

Les investigations concerneront prochainement des promoteurs d’écoles privées dont, on se rappelle, l’un des responsables avait tenté de soudoyer – avec 2 millions FCFA cash – un cadre du département de l’Education qui l’avait surpris en train de traiter des sujets pour ensuite les distribuer aux candidats qui composaient dans son école servant de centre d’examen.
Ce travail ayant déjà commencé au niveau des spécialistes, on apprend la fuite d’un promoteur d’école privée fortement suspecté et de quatre autres personnes travaillant au ministère même de l’Education.

La liste de ceux qui ont remis de l’argent pour » faire passer » leurs rejetons est déjà dans les mains de dame justice. Qui ne tardera pas à sévir. Car il n’y a pas de corrompu sans corrupteur.
Affaire à suivre
Mamadou fofana

 Commentaires