De sources bien informées, les négociations pour une paix définitive dans la crise sécuritaire du septentrion malien s’ouvrent ce mardi 15 juillet 2014 à Alger. Elles se dérouleront entre le gouvernement et les représentants des différents groupes armés et groupes d’autodéfense, sous l’égide de la Communauté internationale, composée de la MINUSMA, de la France, de l’UA, de la CEDEAO, de l’Algérie et du médiateur burkinabé.
A priori, ces discussions s’annoncent difficiles dans la mesure où le gouvernement se veut ferme sur ce qu’il appelle des « lignes rouges infranchissables « : le respect de l’intégrité territoriale du Mali, l’unicité et l’indivisibilité du territoire, le respect de la souveraineté de l’Etat malien, le respect de sa laïcité. Pendant ce temps, les mouvements armés croient dur comme fer à leur chance d’imposer une forme d’autonomie ou de spécificité de ce qu’ils appellent l’Azawad constitué par les trois régions du nord que sont Tombouctou, Gao et Kidal.
Les autorités maliennes proposent, quand à elles, » une décentralisation poussée « permettant, du reste, à toutes les régions du Mali de gérer de larges domaines de compétence de l’Etat grâce à des autorités décentralisées élues au suffrage universel direct. Parviendra-t-on à trouver le modus vivendi à l’issue des prochaines négociations ? La communauté internationale jouera le jeu de la neutralité jusqu’au bout ? Wait and see.