La secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, a animé hier une vidéoconférence depuis Washington pour discuter avec des journalistes africains du partenariat entre les Etats-Unis et l’Afrique dans la perspective du sommet qui réunira les chefs d’Etat du continent autour du président américain Barack Obama, les 4, 5 et 6 août prochains. La connexion était assurée par l’ambassade américaine au Mali.
Le rendez-vous de Washington sera l’occasion pour les participants du programme des jeunes leaders africains, initié par les Etats-Unis, de rencontrer le président Obama ainsi que les chefs d’Etat africains.
Au total 51 chefs d’Etat africains sont invités par Barack Obama, afin de discuter du renforcement des liens de coopération entre les Etats-Unis et l’Afrique. Les sujets qui seront à l’ordre du jour sont divers. Ils vont de la lutte contre le terrorisme au développement des politiques énergétiques en passant par l’intensification des investissements dans des secteurs porteurs et l’appui à la démocratisation.
Linda Thomas-Greenfield a expliqué que le terrorisme sera un thème incontournable parce qu’il s’agit d’une préoccupation essentielle pour les Etats-Unis. De nombreux pays africains sont aussi directement concernés par le problème. Elle a souligné l’engagement de l’Amérique à lutter contre le terrorisme qui menace notre continent en divers endroits.
La secrétaire d’Etat adjointe a rappelé aussi que tous les chefs d’Etat africains ne sont pas invités au sommet. Les recalés sont ceux contre lesquels Washington a des griefs en matière d’atteinte aux droits l’Homme ou pour un déficit de démocratie. Elle a clairement indiqué les Etats-Unis sont opposés aux modifications des constitutions par les présidents pour se maintenir au pouvoir.
Evoquant le programme des jeunes leaders africains, Linda Thomas-Greenfield a indiqué qu’il concerne 500 personnes qui séjournent aux Etats-Unis depuis le 6 juin dernier, pour une durée de 6 semaines. « Le président Obama veut aider ces jeunes à devenir des leaders dans leur domaine d’activité. Il s’agit d’investir dans le futur de ces jeunes pour qu’ils deviennent des entrepreneurs, des leaders communautaires », a expliqué la secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines qui a révélé que 80.000 demandes ont été reçues mais le choix s’est porté sur 500 jeunes.
Les Etats-Unis ont initié ce programme pour aider les jeunes du continent parce qu’il faut investir dans la jeunesse et l’empêcher de céder aux sirènes des terroristes de Boko Haram, d’AQMI et des Shebab, a-t-elle développé. Pour illustrer l’engagement de Washington contre les groupes terroristes en Afrique, Linda Thomas-Greenfield a rappelé que des experts américains sont présents au Nigeria pour aider à retrouver les 200 jeunes filles kidnappées par Boko Haram. Elle a assuré que ce sujet sera au centre des échanges au cours du sommet. « Notre but, c’est d’arriver à faire libérer ces jeunes filles pour qu’elles puissent rentrer chez elles », a-t-elle indiqué.
Le programme provisoire du sommet prévoit que le président Barack Obama reçoive à diner tous les leaders africains à la Maison Blanche le 5 août. Suivra une rencontre plénière au département d’Etat le 6 août. De son côté, la Première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, donnera le 6 août une réception en l’honneur des épouses des chefs d’Etat au Kennedy Center.