A Kona, dans la région de Mopti (centre), l'armée malienne fortifie ses dernières positions avant la zone du Nord, sous contrôle islamiste. Des soldats insistent: au nom de la "fierté nationale", ils veulent d'abord compter sur leurs propres forces pour chasser les jihadistes.
"S'il y a des forces qui doivent venir au Mali, qu'elles viennent directement ici sur la ligne de front", en fait la dernière zone contrôlée par le gouvernement à Bamako avant le Nord sous occupation islamiste, martèle un soldat rencontré par un journaliste de l'AFP dans cette localité à plus de 700 km de la capitale. Ce militaire ne s'identifie pas et refuse d'en dire plus, arguant de "l'obligation de réserve".
"Il faut comprendre la fierté des Maliens. On peut être pauvre et fier et refuser tout ce qui peut paraître comme une domination", explique Mamadou Traoré, un responsable à Mopti de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), le parti du président de transition Dioncounda Traoré.