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Le coup d’état du 22 mars : Les raisons de l’intrusion de l’ordre kaki dans le débat
Publié le lundi 7 mai 2012   |  Mali Demain




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Parler du Mali, de sa démocratie, de sa classe politique, est un travail de longue haleine. Seulement, il faut retenir que notre histoire, surtout celle de l’armée ou des coups d’états, selon un spécialiste, a commencé depuis la fédération du Soudan avec le Sénégal. A Vrai dire, les coups d’états, explique notre spécialiste ont commencé par celui perpétré contre le Président Modibo Kéïta et ses camarades de la fédération soudan-Sénégal. Esuite, le 19 novembre 1968 par GMT et ses camarades d’armes contre Modibo Kéïta, celui du 26 mars d’ATT et compagnie et le 22 mars dernier, le groupe du Capitaine Amadou Haya Sanogo et son équipe, balaie un pouvoir devenu autocratique et irresponsable. Incapable de s’assumer, course contre la montre pour s’enrichir à tout prix, avec son corolaire de népotisme, de corruption et vols organisés, saupoudrage, le mensonge d’état dans le conflit du nord, l’anéantissement presque de l’armée, sont autant de raisons qui ont poussé des éléments de l’armée à destituer l’ancien Président et son équipe.

Le premier communiqué du CNRDRE faisant état du redressement de la démocratie qui a été dévié il y a fort longtemps par ces « experts » en la matière pour d’autres fins aussi, la restauration de l’état qui était sans Commandant car, chacun faisait ce qu’il voulait. Les courtisans du palais présidentiel étaient devenus très nombreux à tel point que l’appareil administratif et militaire tournait à l’envers. D’aucuns vous diront d’ailleurs que l’ancien locataire de Koulouba, n’était plus informé ou mal informé. Ce qui l’a conduit à sa chute brutale et celle de ses supporters, la classe politique en premier lieu.

La corruption

Sur ce chapitre, les rapports du VEGAL sont sans appel à tel point qu’on essaya d’humilier l’homme pour avoir fait son travail sans que l’ancien le Président ne le protège. Combien de projets n’ont pas pu voir le jour à cause de cette gangrène à tel point que ces investisseurs étaient obligés de retourner chez eux ?

Combien de milliardaire le régime ATT a crée en l’espace de dix ans ?

Le népotisme

Là tous les maliens sont unanimes qu’il ne sert à rien de postuler à un poste quelconque si l’on n’est pas sûr d’avoir des appuis. Le trafic d’influence a dépassé le code de tolérance sous ATT, le « patriote et ami des enfants ».

Quand le saupoudrage rime avec le mensonge d’état

Il est vrai que le régime ATT a eu une particularité qui est le désenclavement du pays. La crise ivoirienne l’a obligé. Là aussi, vers la fin, le saupoudrage et le mensonge d’état sont devenus monnaie courante. Pour se faire, les médias d’état et même privés dont la plupart bénéficient d’encouragement, sont mis à contribution à travers des publi-reportages et autres. La suite est que tout le monde est tombé dans le jeu machiavélique du régime défunt et ne pouvait voir la déviation entreprise. C’est le cas de la classe politique qui s’est fait embarquer dans le projet moribond du « consensus ». Au finish, notre démocratie a été malmenée et dégradée car, le jeu démocratique n’était plus respecté. Par exemple, lors des municipales, la majorité n’est jamais respectée. Et à chaque fois, c’est un petit groupe (minoritaire) qui parvient à avoir la mairie au détriment d’un groupe qui a plus de conseillers. Une stratégie qui a découragé plus d’un malien à ne plus aller voter puisque leurs choix ne sont jamais pris en compte.

« L’anéantissement » de l’armée

Sur ce point, les mots manquent pour décrire la situation de décrépitude très avancée de notre armée. Ce qui a eu comme conséquence immédiate, son repli tactique des villes du nord qui ont été rapidement occupées par des bandits armés qui n’ont en réalité jamais combattu avec nos hommes. Que comprendre que depuis plus de vingt ans, cette armée n’a pas eu de matériels dignes de ce nom. Elle a été plutôt « dépecée » depuis la prise du pouvoir par ces prédateurs en 1991. L’objectif visé est qu’elle n’intervienne pas au cas où les politiques dévieraient.

L’avènement du CNRDRE

C’est fort de ce constat amer, les militaires étaient obligés d’intervenir pour mettre fin au désordre qui régnait. Aussi, nos sources précisent qu’un groupe préparait un coup d’état contre ATT afin de préparer un candidat potentiel à la présidentielle. Ce qui est sûr, indiquent nos sources, c’est qu’au cours du conseil des ministres du 21 mars dernier, un décret présidentiel avait été pris, par ATT pour reporter els élections du 29 avril 2012. A vrai dire, selon des sources concordantes, rien n’était prêt pour que les élections puissent avoir lieu à la date indiquée.

N’est-ce pas en connaissance que le pouvoir supporterait un candidat que d’autres et els moindres ont laissé entendre que s’ils sont trichés, ils mettront le feu au pays. Pour beaucoup de maliens, l’intervention de l’armée a été salutaire puisqu’elle évite à notre pays, un chao généralisé. La preuve est que la classe politique ayant été incapable de s’assumer vis-à-vis d’un système qui a mis le pays à genoux, de nos jours le CNRDRE et le gouvernement ont le vent en poupe. Et de très proches succès militaires du nord, augmenteront de son aura. Donc les raisons de l’intrusion de l’ordre kaki dénoncé par le FDR composé à majorité d’hommes politiques trainant des casseroles, nous confie un observateur avisé, sont bien justifiés. « Et ceux qui jasent à travers des médias de la honte, de l’intox et de la désinformation, sont mal placés pour nous donner des leçons, car, c’est nous qui subissons », martèle George T. Diarra, ingénieur. « A vrai dire, l’arrivée du CNRDRE a permis d’ouvrir nos yeux. Et aujourd’hui, nous avons compris », poursuit son camarade, maçon de son état. « Les gesticulations de la CEDEAO ne nous effraient pas et a perdu toute crédibilité à mes yeux comme chez beaucoup de mes compatriotes. Je ne peux pas comprendre que la CEDEAO essaie de supporter des projets de maintenir le peuple malien dans le sous développement, la misère ? », explique, Kalifa Traoré, ingénieur mécanicien.

Après les sueurs froides du lundi dernier, le gouvernement du Dr Cheick Modibo Diarra se renforce, d’abord par son discours d’a paisement adressé aux populations, aussi, le succès de l’armée qui a su déjouer le contre coup d’état des anciens dignitaires.

Dans ce cas, si non ne nous aide pas, qu’on arrête de vouloir nous enfoncer.

Bokari Dicko

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