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Information judiciaire pour tentative d’assassinat du président Dioncounda Traoré – procès pour troubles graves à l’ordre public: Le ministre de la Justice, Malick Coulibaly mélange les pédales
Publié le jeudi 30 aout 2012  |  L'Indépendant


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© aBamako.com par sa
Assemblée nationale : Les députés votent un nouveau projet de loi proposé par le ministère de la justice et la prorogation de leur mandat
Jeudi 28 juin 2012. Bamako Siège de l`Assemblée nationale. Les députés votent un nouveau projet de loi proposé par le ministère de la justice. Le Ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mr Malick Coulibaly présentant le projet de loi le projet de loi de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées.


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Aux lendemains de l’agression le 21 mai dernier du président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré dans ses bureaux à Koulouba, le jeune ministre de la Justice, Garde des sceaux, Malick Coulibaly, avait, au nom du gouvernement, ouvert » une information judiciaire pour tentative d’assassinat « . Cette décision avait été saluée en son temps par les observateurs qui croyaient au nouveau ministre de la Justice qui s’était fait un nom sous le régime ATT. Après les auditions de plusieurs personnalités proches des organisations pro-putschs qui avaient organisé une soi-disant convention le même 21 mai d’où sont partis les agresseurs de Dioncounda, le procureur Sombé Théra, a requalifié les faits en retenant « troubles graves à l’ordre public » contre les personnes arrêtées en son temps. Après le verdict clément d’avant-hier mardi, on se demande si le dossier relatif à l’agression du président de la République par intérim n’est pas classé. Pour de bon.

Les Maliens sauront-ils la vérité sur l’agression de leur président par intérim ? On peut en douter. En tout cas, l’espoir avait été placé sur l’actuel Garde des sceaux, considéré par les uns et les autres comme un homme de parole et de principe et un fervent défenseur des droits humains. Mais, tout laisse à croire que le jeune ministre est en voie de passer complètement à côté de la plaque. Car, jamais dans le monde, un président de la République n’avait été agressé et molesté à mort dans ses bureaux par de simples manifestants. L’acte qui relève de l’imaginaire est pourtant arrivé dans ce grand Mali, fier de son passé glorieux. Comme disait l’autre : » tout peut arriver dans la vie « .

Cependant, le plus grave n’est pas l’acte, mais le fait qu’il reste impuni. Certains diront qu’il s’inscrit dans une logique de réconciliation ou d’apaisement d’autant plus que la victime a déjà pardonné à ses agresseurs. En là matière, comme le disent les juristes, le pardon de Dioncounda Traoré n’éteint pas l’action publique qui devait amener l’autorité judiciaire « à rechercher et à punir » ceux qui ont porté atteinte à l’Etat, symbolisé par la présidence de la République, première institution. Si dans un Etat sérieux, des têtes devraient tomber à plusieurs niveaux (gouvernement, services de défense et de sécurité) le moins que le ministre de la Justice pouvait faire était de mettre tout en œuvre pour que ceux qui ont commis cette agression soient identifiés et sévèrement châtiés. Cet acte est en effet un crime grave, donc devant être jugé devant la Cour d’assises et non simple délit à juger par un tribunal. Tel fut le regrettable spectacle que la justice malienne vient de nous donner le mardi dernier en jugeant six personnes dans cette affaire. Elles n’ont écopé que de six mois et avec sursis en plus.

Or, une petite dose de volonté aurait suffi au ministre de la Justice, autorité supérieure hiérarchique du ministère public, d’infliger une sanction exemplaire aux auteurs et commanditaires de cette agression, qui sont connus de tous. Des images de l’agression du président étant aujourd’hui disponibles.

En fait, ce verdict ne surprend guère si l’on se rappelle de la pression que l’administration pénitentiaire et judiciaire avait subie pour accorder la liberté provisoire aux trois leaders de l’association Yèrèwolo ton, qui avaient été incarcérés dans cette affaire. Le tribunal avait ordonné la remise en liberté sous la garantie du payement d’une caution de 500 000 FCFA par prévenu, malgré l’opposition du ministère public.

En tout cas, la justice malienne fait une nouvelle fois parler d’elle et le gouvernement est attendu pour donner suite à son information judiciaire pour tentative d’assassinat du président de la République par intérim. On se demande ce que les nombreuses mutations de magistrats engagées le ministre Malick Coulibaly vont apporter à cette justice si elle continue d’être indépendante de tout, sauf de l’exécutif.

Youssouf CAMARA

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