Pour un véritable ancrage de l’action citoyenne de contrôle budgétaire, le groupe suivi budgétaire a organisé, le 30 août 2012, un atelier de restitution des résultats de l’analyse des budgets de l’éducation et de la santé de 30 communes des régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao. C’était à l’hôtel Massaley.
Tiéna Coulibaly, ministre de l’économie, des fiances et du budget, a présidé les travaux de l’atelier de restitution des résultats de l’analyse des budgets de l’éducation et de la santé de 30 communes des régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao. « Pour cette première expérience de notre organisation, il s’agit de produire un rapport d’analyse des budgets 2008, 2009, 2010 et 2011 de l’éducation et de la santé aux niveaux de l’Etat et de 30 communes des régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao en relation avec les principes du genre et des droits humains », a indiqué Tiémoko Souleymane Sangaré, Président du Comité de pilotage stratégique du groupe de Suivi budgétaire. Selon lui, cette analyse vise à évaluer l’évolution des prévisions budgétaires de l’Etat et de 30 communes des secteurs de l’éducation et de la santé.
Il a indiqué qu’elle devait analyser l’efficacité des budgets par rapport aux besoins de développement de l’éducation et de santé au niveau national et dans les communes cibles. La démarche, à son avis, vise à faire des suggestions et des recommandations pour une meilleure prise en compte des aspects pro-pauvre et genre dans la planification et la mise en œuvre des budgets de l’éducation et de la santé au niveau national et au niveau des communes. Pour cela, l’étude qui a concerné 6 communes dans chacune des régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao, porte d’une part sur le poids des secteurs dans le budget communal et d’autre part sur la fonctionnalité des écoles et des centres de santé communautaire ( CSCOM). Avant de lancer les travaux de l’atelier, le ministre Tiéna Coulibaly estime que le suivi budgétaire exercé depuis un certain temps par le Conseil national de la société civile constitue indéniablement un gage de bonne gouvernance pour les autorités tant au plan du budget de l’Etat qu’à celui des collectivités territoriales. Selon lui, l’ouverture de ce nouveau chantier qu’est le suivi citoyen des budgets de développement vient encore nous confirmer davantage l’importance d’un tel éveil pour l’accompagnement de l’Etat dans la quête de bonne gouvernance budgétaire, réductrice de l’inégalité et de la pauvreté au Mali.
Le Groupe suivi budgétaire est un réseau d’organisation de la société civile mis en place en 2007 par dix organisations à la suite d’un processus de formation sur l’analyse budgétaire et de la responsabilité sociale. Il a pour mission de contribuer à la bonne gouvernance budgétaire publique réductrice de l’inégalité et de la pauvreté au Mali. Son objectif général est de contribuer à l’amélioration de la gestion des ressources publiques de l’Etat et des collectivités.
Assane Koné