Affrontements meurtriers entre les forces de l’ordre et les orpailleurs des sites de Kobada et Foroko : L’opposition appelle à la mise en place d’une commission parlementaire
Suite aux tristes évènements qui se sont produits dans la journée du jeudi 3 juillet dernier sur les sites d’orpaillage de Kobada et Foroko (dans le cercle de Kangaba) où de violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux orpailleurs, les partis de l’opposition demandent la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter sur ces actes qui n’en sont pas pourtant à leur première.
Orpaillage et environnement : Une convention bienvenueEn effet, dans la journée du jeudi 3 juillet 2014, de violents affrontements ont eu lieu sur les sites d’orpaillage de Foroko et Kobada. Les affrontements ont fait un bilan très lourd dans les deux camps. Il s’agit de 2 morts et 14 blessés. Du côté des forces de l’ordre, on dénombre 1 mort et 9 blessés graves. Dans les rangs des orpailleurs clandestins, une personne aurait perdu la vie et 5 autres ont été blessé dont un gravement, selon des sources locales.
C’est ainsi que les partis qui animent l’opposition (Urd, Parena et le PRVM Fasoko) au sein de l’Hémicycle, à travers un communiqué, appellent à la mise en place d’une commission parlementaire pour situer les responsabilités et prôner le dialogue social pour éviter d’exacerber la situation.
Ils invitent (les partis de l’opposition), par ailleurs, le gouvernement à faire face à toutes les situations socio-économiques des sites miniers du Mali en général et à l’intérêt des exploitants traditionnels en particulier.
Le communiqué indique, en outre, qu’il s’avère aujourd’hui plus que nécessaire de revoir le code minier malien et de l’adapter aux réalités du moment à travers des débats et échanges impliquant toutes les sensibilités.
Notons que ce n’est pas la première fois que de tels actes se produisent sur les sites miniers maliens, notamment sur ceux de Kobada et Foroko où depuis mai 2013 de vives tensions opposent les orpailleurs traditionnels à la société minière African Gold Group (AGG). Jusque là les différentes médiations menées par les autorités n’ont pas apporté les effets escomptés.
Aboubacar DICKO, Stagiaire