Depuis plus de quatre ans, un bras de fer autour d’une parcelle située à Niamana, oppose les populations de la dite localité à Elie Guindo, ingénieur électromécanicien, dominicilié à Baco-Djicoroni-ACI. Cette opposition serait créée et entretenue par le maire Issa Bocar Ballo de la Commune rurale de Kalabancoro et les responsables de l’Association de développement de Kimbirila qui, pour on ne quoi, cachent la vérité aux habitants et aux occupants du marché.
La parcelle n°328/M d’une superficie de 5625 m2 du lotissement de Niamana, qui fait aujourd’hui, l’objet d’un bras de fer a été attribuée à Elie Guindo par le préfet de Kati, Ibrahima Mamadou Sylla, par décision n° 4998/CKTI-DOM en date du 15 décembre 2008, pour en faire une école privée.
Les habitants, regroupés dans une association dénommée « Kimbirila » et pour qui, le site serait réservé pour abriter le marché, s’opposent à l’attribution de cette parcelle à un particulier. La confusion autour de cette parcelle résulterait de la machination du maire de Kalabancoro, cité dans d’autres spéculations foncières. Mieux, pour faire plaire à son électorat le maire Issa Bocar Ballo de la Commune rurale de Kalabancoro, jure de mettre tout en œuvre pour nuire à M. Guindo.
Les responsables de l’Association Kimbirila font croire à la population que la parcelle est sa propriété. Pourtant ils sont bien au courant de la décision précisant l’appartenance de la parcelle à M Guindo.
Par les agissements du maire et de l’Association Kimbirila, les habitants développent une résistance farouche dans laquelle ils vont jusqu’à renier l’évidence. Ils continuent de brandir la décision n°203/CRKTI-DOM en date du 13 janvier 2009, du préfet de Kati, qui annulait la décision attribuant la parcelle à M Guindo au motif que le terrain en question avait été déjà attribué sans pourtant indiquer le nom du 1er attributaire.
Alors que par jugement n°249 du 1er décembre 2009, le Tribunal administratif de Bamako procédait à l’annulation de la décision n°203/CKTI-DOM du 13 janvier 2009, portant annulation de la décision n°4998/CKTI-DOM du 15 décembre 2008 du préfet de Kati, rétablissant une fois de plus Elie Guindo dans ses droits et l’affirmant comme étant le seul propriétaire de la parcelle. Et la grosse a été établie et délivrée le 30 décembre 2009.
Il s’avère donc que le flou entretenu chez les occupants du marché est une mascarade née de la volonté des responsables de l’Association Kimbirila qui tentent de cacher la vérité à la population. Selon certaines sources, les responsables de l’Association auraient cédé les places aux occupants à des sommes avoisinant les 300 000 F CFA. D’où leur détermination à entretenir le flou.
C’est donc muni de tous les documents légaux attestant sa propriété sur une parcelle qui est loin d’être une place publique, Elie Guindo est en mesure de faire expulser ses occupants et l’association Kimbirila. Il a en tout cas la caution de la justice pour avoir gagné tous les feuilletons judiciaires.
Mieux, la signification de commandement a été portée à leur connaissance. Pour procéder à l’expulsion des occupants de sa parcelle, M. Guindo, à travers Me Kaba Sacko, huissier de justice, a introduit auprès du procureur de la République, près le Tribunal de première instance de la Commune VI du district de Bamako, une requête de réquisition de force pour expulsion et démolition.
C’est ainsi que le mercredi 21 août dernier, la parcelle de M. Guindo, a été débarrassée des hangars en bois et en tôles, et kiosques qu’elle comportait. C’était en présence de l’huissier de justice, Me Kaba Sacko, et celle des éléments du 13e arrondissement et du Groupement Mobile de Sécurité (GMS) qui ont sécurisé l’opération.
Moussa Diarra