Au cours d’un affrontement entre deux bandes le 30 janvier 2012, aux environs de 9 heures du matin, Sounko Diabaté a été criblé de balles. Il succomba à ses blessures avant d’arriver au centre de santé. La police a procédé à l’arrestation de Boubacar Diop alias Mawdo qu’il considérait comme le chef de l’un des gangs. Celui-ci, après deux ans de prison, a recouvré la liberté au terme de plus de deux heures d’audience de la Cour d’assises le mercredi dernier.
Boubacar Diop n’est pas coupable du meurtre de Sounko Diabaté. C’est la décision de la cour d’assises de Bamako. Au terme de plus de deux heures de questions et de débat qui a opposé les avocats de la défense au ministère public, Boubacar Diop a été blanchi des chefs d’accusation formulés contre lui. Il était accusé du meurtre de Sounko Diabaté intervenu au cours d’une fusillade qui a opposé, selon les rapports de la police, la bande de Souleymane Traoré dit Soloni à celle de Boubacar Diop alias Mawdo dans la zone des 84 hectares de Nafadji. Sur la base d’une dénonciation, la police du 6ème arrondissement procéda à l’arrestation de Mawdo.
Au cours de cette interpellation, la police affirme dans son rapport qu’elle a été accueillie par des jets de pierre. Dans la même affaire, la police a également mis aux arrêts Tiécoura Baby qui a conduit le défunt au centre de santé catholique de Nafadji. Celui-ci a été libéré par le juge d’instruction.
Devant la cour d’assises ce mercredi, Boubacar Diop a nié les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, les événements qui ont conduit au décès de Sounko Diabaté se sont déroulés lorsqu’il était en train de se préparer pour aller à la prière du vendredi. Il a dit qu’il n’est pas un chef de bande, mais plutôt un maitre des arts martiaux craint des bandits qui opèrent sur les lieux. C’est dans ce sens que leur chef Soloni a comploté avec la police pour lui faire porter le chapeau. Il a déclaré à la barre que c’est Soloni lui-même qui a fait assassiner Sounko.
Face à l’insuffisance des preuves et l’éloquence des avocats de la défense, en l’occurrence les Maîtres Diawoye Diatigui Diarra et Fodé Flamoussa Sidibé, la plaidoirie du ministère public pour retenir Mawdo dans les liens de l’accusation n’a pas été suivie par la cour.