Prochaines élections communales et régionales couplées : Revirement spectaculaire de la classe politique en faveur du maintien de la CENI dans sa composition actuelle
Publié le vendredi 11 juillet 2014 | L’Indépendant
Ils étaient nombreux les partis politiques qui exigeaient que la CENI actuelle, qui a supervisé les élections générales de 2013, soit dissoute pour la remplacer par une nouvelle. La classe politique, dans sa majorité vient de changer d’avis pour demander qu’elle soit maintenue dans sa forme actuelle.
La réunion du cadre de concertations des partis politiques et du ministère de l’administration territoriale s’est tenue hier au gouvernorat du district de Bamako. La rencontre était présidée par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité en présence des représentants des partis politiques et a abouti à la décision à une écrasante majorité de 37 pour le maintien de la CENI dans sa composition actuelle, 10 pour le renouvellement de la structure et une abstention. Le ministre Sada Samaké a donné la parole à 48 formations politiques présentes qui se sont prononcées.
Les défenseurs du maintien ont évoqué des arguments relatifs au bon travail abattu par la CENI lors des élections générales, le besoin de stabilité qui n’a que faire d’une remise en cause de l’organe chargé de superviser et de contrôler la régularité du double scrutin à venir, la fragilité du contexte sécuritaire imposant aux Maliens de s’unir plutôt que de se tirailler sur de postes à pourvoir dans une nouvelle CENI, etc. Les partis, parmi lesquels le RPM, l’ADEMA, la CODEM, le CNID, l’ASMA, l’URD, la CDS, etc estiment que même si la configuration politique du pays a changé avec une nouvelle majorité, il est établi aujourd’hui que l’opposition est bien représentée au sein de la CENI avec l’URD, PDES et le PIDS. Il n’y a donc pas lieu de chercher à nommer de nouveaux membres au sein d’une structure qui a déjà acquis une certaine expérience surtout pour des élections couplées.
En revanche, les partis comme SADI, l’ANCD, le PCR, le RDS, le RDP, le PE du Mali ont protesté contre le maintien de la CENI.
Pour certains, c’est même une tentative de coup d’Etat que de vouloir garder la CENI dans sa composition pour qu’elle supervise les prochaines élections. » Si les élections passée avaient connu un succès populaire, c’est pas dû au travail de cette CENI. Elle doit même être supprimée et les fonds de son fonctionnement versés à l’effort de guerre « , a déclaré Pr Younouss Hamèye Dicko du RDS.