Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



La Revelation N° 243 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Interview Chérif Ousmane Madani Haidara : « Nous n’avons pas démissionné du HCI, nous avons plutôt suspendu notre participation »
Publié le vendredi 11 juillet 2014  |  La Revelation


© aBamako.com par as
Grand Meeting au Stade du 26 Mars
Bamako le 12 aout a 10h. Grand rassemblement organisé par le Haut Conseil Islamique au Stade du 26 mars. Le guide spirituel Chérif Ousmane Madani Haidara , leader de Ansar Dine International(différent de Ansar Dine du Nord du Mali)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Dans une interview qu’il nous a accordée, Chérif Ousmane Madani Haidara, grand leader religieux et le guide spirituel d’Aneçar Dine International, a bien voulu se prêter à nos questions qui portent entre autres sur la signification et la place du jeûne dans la religion musulmane, les problèmes au sein du Haut Conseil Islamique, la situation de Kidal et la prolifération d’organisations qui, au nom de l’islam, s’adonnent à des exactions comme des attentats, des enlèvements, des humiliation de tout genre etc.

En ce qui concerne les problèmes au sein du Haut Conseil Islamique, l’organisation faîtière islamique, et surtout les nouvelles relatives à la démission du groupement des leaders religieux musulmans, Chérif est on ne peut plus clair : « Nous n’avons pas démissionné du Haut Conseil islamique, nous avons plutôt suspendu notre participation ».Suivez plutôt l’interview.

La Révélation : La communauté musulmane observe depuis quelques jours le ramadan. Alors quelle est la signification du jeûne ? Quelle est sa place dans la religion musulmane ?

C. O. M. Haidara : Je vous remercie beaucoup. Le jeûne, c’est ramadan en arabe. Il veut dire la retenue, l’abstinence. Le mois de ramadan est un mois exceptionnel, un mois très important de l’année où Dieu de l’adorer, de respecter les prescriptions en s’abstenant de bore, de manger, d’avoir des relations intimes avec son épouse, ainsi que d’autres besoins comme le thé, les cigarettes etc., de l’aube au coucher du soleil. C’est une pratique que Dieu a imposée aux croyants, parce que c’est un acte de dévotion plein de mérites.

C’est un mois où Allah invite le croyant à jeûner et prier afin de pardonner ses péchés. Bref, jeûner, c’est s’abstenir, se retenir, renoncer à boire, à manger, aux relations sexuelles ; et à tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne. Il s’agit de respecter les garde- fou, les prescriptions de Dieu, de faire des choses obscènes. Il a été imposé aux croyants depuis les premières années de l’avènement de l’islam. C’est un test de sincérité du croyant et seul dieu peut apprécier la qualité de cet acte de dévotion pour en donner la récompense. Le jeûne exerce l’homme à l’endurance et à la patience. C’est un test de sincérité qui permet au croyant de résister à l’abstinence que le jeûne prescrit.

Allah, le tout puissant a prescrit le jeûne pour que les musulmans ressente la souffrance de celui qui vit dans la pauvreté et qui, durant l’année n’a pas de quoi boire, ni de quoi manger. Il incite donc le riche à aider les pauvres.

Le ramadan est un mois par excellence de piété et l’unique occasion pour le fidèle de se rapprocher de Dieu.

Pour jeûner, il faut être d’abord un croyant et être en bonne santé.

La révélation : La situation de Kidal se complique davantage. Alors quelle solution avez- vous à proposer aux autorités pour une sortie de crise ?

C. O. M. Haidara : Pour Kidal, j’ai eu toujours à répéter les mêmes choses, les mêmes propositions qui sont incontournables pour une sortie de crise. La guerre ne résout rien et n’est pas la solution au problème de Kidal. Elle engendre seulement des dégâts et des pertes ; car en guerre, il n’y a pas de gagnant, tout le monde est perdant. Notre pays est confronté à ce problème depuis l’indépendance. Les origines de ce conflit remontent depuis les temps où les colonisateurs (les français) n’étaient pas encore arrivés chez nous. Mais ce n’était pas politisé comme nous le vivons actuellement.

En effet, depuis cette époque, il y avait des conflits ethniques dans cette zone, surtout entre les populations blanches (tamasheq)et les autres communautés. Les français sont venus nous coloniser et fixer les frontières, malgré tout le problème existe. Et depuis l’indépendance à nos jours, le sang continue à verser à cause de ce même problème. Il y a eu trop d’effusion de sang, il est temps que nos autorités changent de fusil d’épaule. Comme je l’ai toujours dit, la guerre n’est pas une solution à ce problème. Tout le monde sait ceux qui se trouvent derrière Kidal et le MNLA.

Donc nos autorités doivent chercher à négocier avec eux, voir ce qui est possible, ce qui ne l’est pas, afin que notre pays retrouve son unité et la paix. Ce que les autorités ignorent, est que ce sont les fils d’un même pays qui s’entre-tuent. Donc le Mali n’a aucun intérêt à faire un conflit armé. Nos autorités doivent donc chercher à négocier avec ceux qui sont derrière le MNLA, afin de trouver une solution sans effusion de sang. Qu’il y ait un dialogue franc pour voir ce qui peut se faire et ce qui n’est pas du tout faisable afin d’unifier le pays et éviter encore des effusions de sang.

La révélation : Des informations font état de la démission du groupement des leaders religieux du Haut Conseil Islamique. Qu’en est-il ?

C. O. M. Haidara : Non, nous n’avons pas démissionné du bureau du HCI. Nous avons plutôt suspendu notre participation. Cela, parce que les conditions dans lesquelles le bureau a été mis en place ne nous ont pas plu. Et nous avons demandé qu’il y ait un changement. Le président de la république nous a reçus à Koulouba, au cours des échanges, on lui a fait savoir qu’on veut un changement au niveau du bureau. Pour l’apaisement de la situation et l’unification des musulmans, il a instruit au premier ministre de faire tout pour qu’il y ait ce changement.

C’est ainsi que nous avons décidé de suspendre notre participation jusqu’à ce que ce problème soit résolu. Le groupement des leaders religieux décrie vraiment les conditions de la mise en place de l’actuel bureau du HCI. Certes, nous avons des représentants au sein du bureau, mais nous voulons des petits changements en ce qui concerne les postes.
Nous vous livrerons la suite de l’interview dans notre prochaine parution.
Moussa Diarra

 Commentaires