Faute d’un accord entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et les professeurs de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie, 510 médecins en spécialisation sont dans la rue. Le scandale risque de porter un coup dur à notre plateau sanitaire déjà fragilisé par le manque de ressources humaines.
Le tandem Amicale des médecins en spécialisation du Mali (AMSMA) et les professeurs de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie de Bamako prend une allure inquiétante.
A la faveur d’un point de presse animé mercredi 9 juillet, au CHU Gabriel Touré, les CES ont annoncé leur volonté d’en découdre, cette fois-ci avec l’administration universitaire qui serait en train de fouler au pied l’avenir des médecins en spécialisation. Les griefs formulés à l’encontre de cette dernière sont nombreux, mais elle semble sourde aux alertes.
A en croire les médecins, depuis 6 mois les CES sont confrontés à un problème qui ne leur permet pas de suivre les cours dans la Faculté. Il s’agit du non-paiement des frais d’inscriptions et pédagogiques.
Dans la recherche de solution définitive, une délégation de l’Amicale a été reçue par les deux ministères concernés : le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
« Au cours des audiences, les chefs des départements ont assuré la reprise des cours. Pour accélérer le processus, le ministre de la Santé a demandé à la direction des finances et du matériel d’établir une liste en fonction du paiement des frais. 56 millions de F CFA sont déjà versés au compte du décanat. Le département de l’Enseignement supérieur aussi a adressé une note administrative à la Faculté pour demander la reprise des cours. Malgré cette volonté manifeste, les professeurs n’ont toujours pas accepté les CES », a expliqué le chargé de communication, Florent Dakouo. Avant de faire remarquer que la mauvaise foi des professeurs pousse les CES vers une année blanche.
Le secrétaire général des médecins CES a remercié les militants pour la mobilisation. Et d’annoncer que le ministre de l’Enseignement supérieur a du mal à faire respecter ses engagements. « En recevant les médecins dans ses locaux, Me Tall avait rassuré les ‘porteurs de blouses blanches’ que son département entreprendra des démarches pour une résolution définitive de ses problèmes. Constat : « Deux mois après, nous sommes dans la même situation. La note administrative adressée par le ministère devait être répondue en bonne et du forme par les professeurs. Mais ils continuent avec leur sale besogne sans aucune sanction de la part du ministre », a regretté, le secrétaire général, Dr. Drissa Sangaré.
Le secrétaire général des médecins CES a rappelé que l’Amicale utilisera ses moyens possibles et légaux pour se faire entendre.