L’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (Apej) a tenu les travaux de la 23ème session extraordinaire de son conseil d’administration sous la présidence de Mme Maiga Sina Damba. C’était hier mercredi 09 juillet 2014 dans les locaux du Conseil national du patronat malien.
Cette 23ème session a permis aux administrateurs de définir les nouvelles orientations en vue de permettre une meilleure efficacité et efficience des actions futures de l’Apej. Était présent aussi aux travaux de cette session, le directeur général Moussa Cissé.
Cette 23ème session de la structure fut une occasion pour les administrateurs d’aborder toutes les préoccupations soulevées par la session ordinaire du 12 mars 2014. Il s’agit entre autres du patrimoine mobilier et immobilier acquis par l’Apej dans l’exercice de ses activités, les investissements et les réalisations de ladite agence dans le cadre de l’atteinte de ses objectifs. La session a aussi permis de faire le point sur le suivi des projets financés.
Etablissement public à caractère administratif doté de la personnalité juridique et de l’autonomie de gestion, l’Apej a été créée par la loi n° 03031 du 25 août 2003. Elle a pour mission de concourir à la création d’emploi pour les jeunes, hommes et femmes de 15 à 40 ans en milieu rural et urbains, résidents ou expatriés, en facilitant leur accès au marché du travail et au crédit. En outre, l’Apej est l’organe d’exécution du programme emploi jeunes (Pej).
Dans son intervention à l’ouverture de cette session, Maiga Sina Damba a salué le partenariat public-privé qui a facilité la mise en oeuvre de plusieurs projets d’envergure qui font la fierté de l’agence. Ainsi, Sina Damba a énumeré les actions suivantes : aménagements, réalisation de pistes rurales, de périmètres maraîchers; financements de projets, formations, apprentissage, stage de qualification.
Pour Sina Damba, sans cette collaboration avec les structures étatiques ou privées, l’agence à elle seule n’aurait pu conduire ces actions.
UNE GROSSE ÉPINE DANS LE PIED DE L’APEJ
Aux dires de la présidente du conseil d’administration, les réalisations faites dans le cadre de la promotion de l’emploi des jeunes à différents niveaux et les différentes conventions signées avec les partenaires méritent aujourd’hui d’être revues, analysées, appréciées, orientées vers des domaines et des secteurs porteurs et pourvoyeurs d’emplois.
Si la vétusté du parc automobile et l’état du parc informatique laissent à désirer, une autre grosse difficulté, selon Sina Damba, demeure le suivi des projets financés par l’agence. Ceci constitue une grosse épine que l’Apej peine à enlever dans ses pieds à cause de la mauvaise foi des promoteurs, de la léthargie de la structure et du faible rôle joué par les partenaires, les banques, dont le souci souvent est de rentrer en possession de leurs fonds par le déclassement après quelques arriérés, a soutenu la présidente du conseil d’administration qui ne cache pas sa détermination à oeuvrer pour que l’Apej soit dans ses droits.
“Tous les moyens doivent être utilisés aujourd’hui pour permettre à l’Agence de rentrer en possession de ses fonds”, a dit Sina Damba qui précise qu’il s’agit de milliards à travers lesquels l’État a voulu soutenir la jeunesse. Elle a salué l’expertise que la structure à pu développer durant cette décennie.
Pour capitaliser toutes ces expériences et en tirer le maximum de profits, dit-elle, l’agence doit être en mesure aujourd’hui d’influer sur les politiques gouvernementales, celles des secteurs privés et des partenaires techniques et financiers en les orientant vers les secteurs productifs, les secteurs porteurs de croissance en sachant que seule la croissance crée l’emploi et l’emploi décent crée les richesses. Pour Sina Damba, c’est à ce prix que l’Apej relèvera les défis de la promotion de l’emploi des jeunes que les autorités et toute la nation attendent d’elle.
Laya DIARRA