Les membres de la COPAM étaient face à la presse le samedi 05 mai 2012 au siège de la centrale syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) sise au quartier du fleuve, l`ordre du jour de la conférence de presse portait sur le soutien à la population du nord, les réactions par rapport au communiqué de la CEDEAO du 27 avril à Abidjan et à celui du 03 mai 2012 à Dakar, l`exigence de la tenue d`une convention nationale et l`appel à la marche pacifique qu`elle organise le mardi 08 mai prochain. Le conférencier principal était Hammadoun Amion Guindo, président de la COPAM.
En prenant la parole, Hammadoun Amion Guindo a fait savoir que la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) est en train de développer des activités visant à aider la population du nord meurtrie et humiliée par les bandits armés. Selon lui, la priorité est d`ouvrir un couloir humanitaire et de libérer des territoires occupés par les groupes armés. Il a affirmé que les chefs d`État et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`ouest (CEDEAO) ont violé les dispositions de l`accord-cadre du 06 avril 2012 signé entre le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l`Etat (CNRDRE) et la Cedeao pour avoir fixé unilatéralement la durée de la transition à douze mois et le retour des membres du Cnrdre dans les casernes.
A ses dires, la préoccupation du peuple malien a été prise en compte lors du sommet des chefs d`Etat et de gouvernement le 03 mai dernier à Dakar qui est le déploiement immédiat d`un contingent militaire de la CEDEAO dès que les autorités maliennes en feront la requête. Le président de la Copam a exigé la tenue d`une convention nationale car le Mali ne peut pas être stable avec les diktats intempestifs et illogiques de la CEDEAO. C`est seulement une concertation avec les forces vives de la nation au cours de laquelle une solution consensuelle sera trouvée aux problèmes brûlants de l`heure, a-t-il dit. Il a saisi l`opportunité pour lancer un appel à toutes les forces vives du pays qui aiment le Mali à sortir massivement le mardi 08 mai 2012 dans la matinée pour marcher de la place de la liberté au monument de l`indépendance afin de dénoncer les diktats de la Cedeao et exiger la tenue d`une convention nationale. « La décision de Dakar a été sage.
Nous avons soutenu un changement mais non une personne », a dit le conférencier. Pour Rokia Sa-nogo, deuxième vice-présidente de la Copam, le peuple malien n`acceptera pas un diktat de la CEDEAO qui vise à placer le Mali sous sa tutelle. C`est pourquoi, a-t-elle dit, la Copam appelle le peuple malien à se mobiliser pour faire échouer cette tentative de déstabilisation et d`humiliation du Mali. Elle a indiqué que la CEDEAO a violé les accords de la conférence de Ouagadougou des 14 et 15 avril 2012, qui prévoient de doter l`armée malienne de moyens logistiques nécessaires et non de déployer des troupes pour protéger les institutions de la République. A son avis, la CEDEAO semble ne pas avoir le financement de l`armée qu`elle veut redéployer au Mali car la conférence de Dakar a instruit la commission de prendre contact avec tous les partenaires au développement en vue demain les amener à participer au financement effectif et rapide de cette intervention.
Le Pr Younouss Hamèye Dicko, premier vice-président de la COPAM aussi bien que Mohamed Tabouré, porte parole de la Copam, ont tous condamné les événements survenus à Bamako et Kati le 30 avril dernier. Ils ont souhaité la punition des auteurs conformément à la loi. Selon eux, la convention nationale est incontournable.