Tiébilé Dramé propose pour sortir le Mali de « l’impasse » actuelle … Des assises nationales avec les forces vives , la vente des deux avions présidentiels…
En droite ligne du mémorandum que le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) a publié le 17 avril 2014 où il a dénoncé l’impasse dans laquelle la gouvernance IBK a conduit le Mali, Tiébilé Dramé, le leader de ce parti a animé une conférence-débat le samedi 12 juillet au CICB. La rencontre qui avait pour thème : » Situation politique nationale. Comment sortir de l’impasse » a permis au président du parti de faire des propositions pour sortir de la situation que certains participants ont qualifié de chaotique.
Cette impasse découle, selon le conférencier, « de la gestion du dossier du nord, de la mauvaise gouvernance marquée par des dépenses de prestige comme l’achat d’un avion présidentiel, les travaux de rénovation de résidences privées, etc « . Pour Tiébilé Dramé, le président de la République gère le Mali comme s’il était un pays normal. Ce qui a abouti à une grande brouille avec la communauté financière internationale, dont le FMI qui, pour la première fois a utilisé le terme « malversation » à l’endroit d’un gouvernement. Et Tiébilé Dramé de proposer des pistes de solutions pour sortir de l’impasse, aggravée depuis les derniers événements de Kidal suite à la « visite aventureuse du Premier ministre » dans cette localité.
Le leader du PARENA demande que le président de la République s’adresse à la Nation. « Son silence depuis les graves événements du 21 mai est inexplicable et inacceptable. Il s’était adressé à la Nation après la visite désastreuse du Premier ministre à Kidal. Pourquoi se tait-il depuis le 21 mai? Le pays doit savoir ce qui s’est réellement passé entre le 17 et le 21 mai à Kidal. Quel est le bilan exact? A ce jour aucune information officielle sur le nombre de soldats et de civils morts, le nombre de disparus, le nombre de prisonniers et sur les véhicules et l’armement saisis sur l’armée« , a-t-il déclaré.
Il faut également, souligne le conférencier, que le chef de l’Etat réunisse une table-ronde majorité/opposition élargie aux autres forces vives du pays pour élaborer une plateforme et une vision malienne, qui seront défendues par les négociateurs du gouvernement. S’y ajoute la nécessité de convoquer, après les négociations, un forum ou un congrès des communautés du Nord « afin que les représentants dûment mandatés de la majorité silencieuse, celle qui n’a jamais pris les armes, puissent prendre part au dialogue inter-malien « .
Le PARENA préconise, par ailleurs, l’élection des gouverneurs de toutes les régions du Mali par des assemblées régionales élues à la proportionnelle et disposant de réelles compétences dans le cadre du principe démocratique de la libre administration des collectivités territoriales.
A propos des relations avec la communauté financière internationale, le facilitateur de l’Accord préliminaire de Ouagadougou estime que tout doit être mis en œuvre pour » éteindre l’incendie allumé avec le FMI afin que le Mali puisse renouer avec ses partenaires techniques et financiers « . Il a recommandé que « l’audit en cours des marchés ayant suscité des soupçons de malversations soit conduit de manière professionnelle et rigoureuse dans une intégrité sans faille. Nous recommandons au gouvernement de répondre de manière sérieuse et précise aux questions posées par le FMI afin de préparer dans les meilleures conditions la prochaine visite de l’institution financière. Nous recommandons au président de la République la vente des deux avions présidentiels « .
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