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Occupation du nord : Des acteurs politiques et des citoyens se prononcent
Publié le lundi 14 juillet 2014  |  L’aube




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Les rebelles du Mnla et les terroristes islamistes et djihadistes occupent à nouveau les régions nord du Mali. En plus de Kidal, « vendu » par le Premier ministre Moussa Mara, les groupes armés investissent actuellement toutes les localités de Gao et Tombouctou, jusque dans le Gourma. La situation, reconnue par le gouvernement dans un récent communiqué, n’a d’égale que l’occupation du septentrion sous la transition de 2012. Des acteurs politiques, de tous bords, et des citoyens lambda, que nous avons fait réagir, jugent la situation extrêmement « préoccupante », « grave », « scandaleuse », « inquiétante »… Certains demandent à IBK de dire la vérité au peuple malien.

Tiebilé Dramé, President Du Parena
« La situation est extrêmement grave… »
« On a appris par le communiqué du gouvernement qu’il y a des mouvements de troupes, qu’il y a des concentrations de troupes au nord du pays. Le président de la République a même ajouté que les combattants des groupes armés sont présents dans le Gourma, c’est-à-dire au sud du fleuve Niger. Et c’est extrêmement préoccupant. Au-delà de la violation du cessez-le-feu du 24 mai, c’est la question de l’impuissance de l’Etat malien face à ce mouvement de troupes, face à ces concentrations. La communauté internationale doit prendre toutes ses responsabilités. Mais au-delà, ce qui se passe aujourd’hui au nord montre à suffisance que la situation est extrêmement grave, qu’elle est préoccupante. Et ça montre combien nous avons perdu du temps avant de gérer politiquement le dossier du Nord.

Le président de la République et le gouvernement doivent aller au-delà de l’expression d’impuissance actuelle pour rassurer l’opinion nationale, pour rassurer le peuple malien et pour rassurer nos voisins ».

Pr. Younouss Hameye Dicko, président du RDS
« Ça me parait être un scandale… »
« Ça me parait être un scandale. Il n’est pas normal que l’Etat reste passif devant ce genre de problème. Les rebelles ont violé le cessez-le-feu. On ne peut pas se contenter d’un communiqué pour dénoncer. Il faut en profiter pour les ramener à leurs positions normales, et que force reste à l’Etat malien. »


Amadou Goïta, président du Parti socialiste YeElen Kura
« Nous sommes très inquiets… »
« Je trouve que cette situation est excessivement grave. Cela prouve encore une fois de plus que le gouvernement doit prendre toutes les initiatives le plus tôt que possible. Il ne s’agit pas seulement de faire des communiqués laconiques. Le gouvernement est là. Il a pour mission la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Mali, la sécurisation de tout le territoire du Mali.

Aujourd’hui, nous ne pouvons comprendre qu’après Kidal, que c’est Gao et Tombouctou qui sont en train d’être occupées en partie, et que le gouvernement, au lieu de mobiliser les forces armées et de sécurité afin d’y mettre fin, ne fait qu’un communiqué ; communiqué qui ne rassure ni l’opinion internationale, ni le peuple malien, ni même ceux qui ont élu Ibrahim Boubacar Keïta. Nous sommes très inquiets, et cela interpelle tout le monde. Que le gouvernement nous dise aujourd’hui s’il est incapable d’être à hauteur de mission à lui confier. En ce moment, on tirera toutes les conséquences ».

Lassana Camara, employé de commerce
« Que le régime prenne ses responsabilités… »
Cette situation a été provoquée. Comme toujours, elle est créée de toutes pièces par les Occidentaux. Pour cause, IBK tarde à donner satisfaction à la France en signant l’accord qu’elle propose depuis un temps au Mali. Si IBK ne le fait pas, le Mnla et les narcotrafiquants, qui partagent les mêmes causes, vont reprendre tout le septentrion malien. Par ailleurs, il est temps que le régime prenne ses responsabilités, en allant au-delà des discours. IBK ne peut continuer à endormir le peuple.
Abdoulaye Traoré, ingénieur à la retraite
« Les autorités ne disent pas la vérité… »
Mon inquiétude, c’est que les autorités ne nous disent pas la vérité par rapport à ce problème. Tout est fait pour que l’on ne sache rien. Or, les populations doivent être informées de tout ce qui est ou qui sera entrepris dans le cadre de la résolution de cette crise. Au-delà, IBK aurait dû se préparer pour la guerre, en dotant l’armée de matériels adéquats, notamment des avions de chasse. Ce qu’il n’a pas fait. Maintenant, on nous amène à aller négocier du n’importe quoi, puisque je me demande sincèrement ce que nous allons négocier sachant que ces bandits ne veulent pas se soumettre à l’autorité de l’Etat malien. Maintenant que les groupes progressent vers le sud, il faut renforcer la sécurité, principalement à Bamako.

Bavieux Camara, commerçant
« Nos autorités sont incapables… »
Ce que nous constatons, notamment la progression des groupes armés, n’est autre que la manifestation de l’incapacité du régime à régler le problème du nord. Puisque nos autorités sont incapables, alors elles doivent appeler la Chine ou la Russie au secours. A mon avis, nos dirigeants ne se sont jamais inquiétés pour le nord ; ils sont plutôt préoccupés par leur bien-être. La preuve: IBK a acheté un avion, alors que l’armée manque de tout. Et les jeunes militaires, très souvent issus de familles pauvres, sont envoyés à la boucherie.

Issa Sogodogo, juriste
« Il nous faut faire la guerre… »
L’avancée de ces groupes armés est due à la faiblesse de notre armée et des autorités politiques. Le président et son gouvernement ne cessent de tromper la population, en faisant croire qu’ils maîtrisent la situation. Et les groupes armés sachant l’incapacité notoire de nos forces se plaisent à violer le cessez-le-feu. Je crois que l’on est sur le point de perdre, une bonne fois pour toute, Kidal et même au-delà. Pour récupérer le terrain perdu, il nous faut faire la guerre. Mais, il faut d’abord que nos autorités fassent de l’armée une de leur priorité.

Abdoulaye Coulibaly, géographe
« Le gouvernement n’aura pas le choix… »
La progression des groupes armés s’inscrit tout simplement dans la perspective des pourparlers. Le gouvernement n’aura pas le choix dans cette situation, car les forces en présence lui sont défavorables. J’impute ce désastre à Moussa Mara, dont la visite à Kidal s’est soldée par la perte de cette localité.

Adama Konaté, électromécanicien
« Le Mali doit signer l’accord proposé par la France …»
Si le régime avait préparé la guerre, on n’en serait pas là aujourd’hui. La solution la plus pérenne à ce problème reste la force. Ces bandits ne comprennent que le langage de la force. A cet égard, le Mali doit signer l’accord de défense que la France propose afin de se doter d’une force de frappe nécessaire.

Saran Traoré, ménagère
« Que le président dise ce qui se passe… »
Beaucoup de choses sont dites dans cette affaire. Il est impérieux que le président sorte de son isolement pour expliquer clairement ce qui se passe au nord du Mali. Qu’il ne fasse pas de ce problème une affaire personnelle. L’objectif des groupes armés est d’avoir l’indépendance des régions du nord, mais nous devons tout faire pour les en empêcher. Le cas échéant, il se peut que d’autres personnes prennent les armes.

Mariam Dembélé, étudiante
« Nous n’avons pas les moyens de contrer les groupes armés… »
Nous partons résolument vers la partition du Mali. On n’a ni les moyens militaires, ni les moyens diplomatiques pour endiguer la progression de ces groupes armés. Nous sommes aussi laissés pour compte par les Nations-Unies qui se plaisent à contempler la situation. Que faire si nos autorités sont incapables de préserver l’intégrité de notre territoire. Au-delà, l’on constate tout simplement que le régime en place s’est fait rattraper par ses mensonges. Et j’espère que les Maliens sauront s’en souvenir lors des prochaines échéances électorales.

Propos recueillis par
Oumar Diamoye et Issa B. Dembélé

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