Mis en place le 21 juin à l’issue d’un congrès ordinaire, le nouveau bureau du Conseil national de l’ordre des médecins du Mali (Cnom) ambitionne d’assainir le plateau sanitaire. Et réussir là où les politiques ont échoué.
Deux semaines après la mise en place du bureau exécutif du Cnom, le nouveau président, Dr. Lassana Fofana a rencontré, vendredi 11 juillet, la presse pour livrer ses impressions et perspectives.
D’entrée de jeu, Dr. Fofana a fait savoir que le Cnom est une institution à caractère d’utilité publique, créée le 12 avril 1986 par la loi 86-35/AN-PRM et compte 4600 médecins. Il vise le regroupement des médecins exerçant au Mali, tout en veillant sur l’éthique et la déontologie médicales.
« Depuis l’adoption du décret portant création du Conseil par l’Assemblée nationale, nous nous sommes attelés aux missions régaliennes de la profession. Il s’agit de la défense de l’honneur de la profession, le respect du code de déontologie médicale et le rôle d’interface entre les pouvoirs publics et médecins », a-t-il expliqué.
S’agissant du bilan d’activités du Conseil, le premier responsable a indiqué que la situation sociopolitique que traverse notre pays a porté un coup dur à l’évolution des choses. Mais, ajoutera-t-il, certaines actions ont pu être menées.
« Depuis 2011, l’ordre organise des journées de consultations gratuites et la remise des médicaments. Il revient à nous qui venons de gagner la confiance de nos camarades de consolider les acquis et pérenniser les actions en cours », a-t-il déclaré. Il a ajouté que dans le cadre de la promotion de l’éthique et de la déontologie, l’organisation a joué un rôle de premier dans la lutte contre la prolifération anarchique des cliniques à Bamako.
Pour gagner ce combat, Dr. Fofana a invité les politiques à faire face à la situation en adoptant des dispositifs légaux aux réalités.
Bréhima Sogoba