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Crise malienne: les groupes armés en position de force (diplomate algérien)
Publié le mardi 15 juillet 2014  |  AFP


© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de deux journalistes de RFI à kidal : les mouvements armés de l`Azawad se prononce
Lundi 4 novembre 2013. Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l`Azawad (MAA) et le Haut conseil de l`unité de l`Azawad (HCUA) ont animé une conférence de presse pour réagir à l`assassinat de deux journalistes de RFI et évoquer leur projet d`union.


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Alger - Les groupes armés maliens vont entamer "en
position de force" mercredi à Alger les négociations avec le gouvernement de
Bamako en vue d’un accord de paix, et la marge de manoeuvre pour un consensus
"est étroite", a estimé mardi un diplomate algérien.
"Après la grande défaite de l’armée malienne" qui a perdu 50 soldats dans
le nord du pays en mai, "les mouvements armés occupent maintenant presque les
deux tiers du territoire" et "viennent à Alger en position de force", a confié
à des journalistes cette source sous le couvert de l’anonymat.
Selon elle, la marge de manoeuvre d’Alger qui abrite les négociations "est
étroite" afin de "trouver un consensus pour le partage du pouvoir" entre "d’un
côté, les mouvements qui veulent une autonomie du nord du Mali et un statut
particulier qui leur permet de gérer leurs affaires" et de l’autre un
"gouvernement, ouvert à toute idée en dehors de l’indépendance".
Ces négociations à Alger sont les premières à rassembler l’ensemble des
parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord
intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ayant ouvert la
voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives.
Elles vont se dérouler en "trois phases", selon l’ancien Premier ministre
malien Modibo Keïta, représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif
inter-malien: "Valider une feuille de route des négociations", puis
"négociations proprement dites (...) pour aller au fond des problèmes et
obtenir un pré-accord" avant la signature d’un accord de paix définitif.
"Le président Ibrahim Boubacar Keïta est convaincu que seule l’Agérie peut
faire bouger les choses. C’est un fait inédit qu’un pays demande à un autre de
s’associer à la gestion d’une partie de son territoire", a analysé le
diplomate.
Selon lui, "la situation n’a pas bougé depuis dix mois" et "c’est ce qui a
amené le gouvernement malien à solliciter l’Algérie".
Mais, a-t-il ajouté, "la situation est très complexe" car "il ne faut pas
perdre de vue que le Mali n’a pas les moyens de surveiller son terrroire de
1,2 million de km³, l’un des dix pays les moins avancés au monde".
ad-ao/sw

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