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Paris renforce sa présence au Sahel face à la persistance de la menace jihadiste
Publié le mardi 15 juillet 2014  |  AFP


© Autre presse par DR
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Paris, 15 juil 2014 (AFP) - La mort d’un neuvième soldat français au Mali,
au lendemain de l’annonce de la fin de l’opération Serval, montre la
persistance de la menace jihadiste dans la zone sahélienne, où la France à
entrepris de renforcer son dispositif militaire pour l’inscrire dans la durée.
La mission de Serval "a été parfaitement accomplie", s’est réjoui dimanche
le président François Hollande. Lundi 14 juillet, un légionnaire français
était tué et six autres blessés dans le nord du Mali au cours d’une attaque
suicide.
Consciente que son armée est là pour longtemps, la France a commencé à
réorganiser en profondeur sa présence militaire dans la région. Avec pour
objectif de rapprocher ses forces des zones de tension où elles sont
susceptibles d’intervenir.
Première conséquence, l’opération Barkhane, qui succède à Serval,
mobilisera 3.000 hommes pour lutter "contre le terrorisme" dans la bande
sahélo-saharienne. Une approche désormais "régionale", en coopération avec
cinq pays de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). "Nous
allons susciter des opérations conjointes, à cheval sur les frontières, pour
être plus efficaces contre les groupes armés terroristes", expliquait dimanche
le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées.
Concrètement, le commandement des forces déployées à Gao (Mali), Niamey et
N’Djamena sera centralisé au Tchad. N’Djamena permettant notamment à
l’aviation française de "traiter" à la fois la bande sahélo-saharienne et
l’Afrique centrale, notamment la Centrafrique.
Des bases "satellites" à Tessalit, dans le nord du Mali, Abéché et
Faya-Largeau, dans l’est et le nord du Tchad, permettront de maintenir des
effectifs dans des régions particulièrement instables, proches des frontières
libyenne et algérienne. Une zone de confrontation qui concentre, selon
l’état-major, les risques sécuritaires et tous les trafics.

- Réorganisation globale des forces en Afrique -

Selon une récente mission parlementaire, en incluant les Forces spéciales
sur le terrain, le dispositif français devrait globalement compter: 1.300
militaires à N’Djamena, où sont basés les avions Rafale et Mirage français,
avec des forces terrestres renforcées et un pôle renseignement; 1.100 à Gao et
250 à 300 à Niamey, où sont déployés les drones de surveillance Reaper acquis
par la France; enfin, des effectifs réduits sur les points d’appui
secondaires, dans le nord du Mali et du Tchad.
Crise budgétaire oblige, il s’agit également d’optimiser les moyens
militaires. Il n’y aurait donc pas plus de militaires français dans la région,
mais ils seraient répartis différemment.
Barkhane n’est qu’un élément dans la réorganisation globale des forces
françaises en Afrique. Hors opérations ponctuelles, comme au Mali et en RCA,
la France maintient actuellement des troupes à titre permanent à Dakar (350
militaires), Libreville (900), N’Djamena (950), Abidjan (450) et Djibouti
(1.950). Des forces auxquelles s’ajoutent environ 750 hommes sur la base
française d’Abou Dhabi et 300 marins au titre de la mission Corymbe de lutte
contre la piraterie dans le Golfe de Guinée. Soit environ 5.600 militaires en
Afrique et à proximité.
Le réaménagement du dispositif devrait entraîner le transfert de Libreville
à Abidjan de la "base opérationnelle avancée" de la France en Afrique de
l’ouest. "Libreville passerait ainsi de 900 hommes à 350, tandis qu’on
créerait ex nihilo une base permanente à Abidjan, armée de 950 personnels",
soulignent les députés Yves Fromion (UMP) et Gwendal Rouillard (PS) dans un
rapport diffusé ce week-end sur le sujet.
"Ne nous racontons pas d’histoires : l’objectif principal de cette
manoeuvre, c’est de faire des économies", en ramenant "de 3.800 à 3.300" les
forces déployées à Dakar, Libreville, Djibouti et Abou-Dhabi, notent-ils, tout
en soulignant la cohérence globale de la réorganisation.
Point d’achoppement, la réduction drastique des effectifs à Djibouti, base
historique de la France dans l’est africain, qui selon les scénarios
pourraient passer de 1.950 à 950 hommes. Un effectif minimal de 1.300
militaires serait, selon les rapporteurs, nécessaire pour "rester crédibles"
dans cette zone stratégique.
dch/frd/pad

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