L’information a été révélée hier, de sources bien informées. Les autorités maliennes et les groupes armés du nord du pays ont entamé un processus d’échange de prisonniers.
Cette opération, supervisée par la MINUSMA et sous facilitation algérienne consiste à libérer les personnes faites prisonnières lors des affrontements meurtriers des 17 et 21 mai dernier à Kidal entre militaires maliens et groupes armés, notamment le MNLA et le HCUA soutenus, semble t-il par des jihadistes venus de l’Algérie toute proche. Ce point était notamment un préalable réclamé par les deux parties au titre des mesures destinées à restaurer la confiance pour faciliter une amorce de dialogue direct entre les autorités maliennes et lesdits groupes armés. Lequel dialogue est prévu pour démarrer demain, mercredi 16 juillet, à Alger.
L’échange de prisonniers a commencé par l’envoi vers la capitale algérienne de plusieurs dizaines de prisonniers de l’armée malienne jusque-là détenus par les mouvements rebelles.
De leur côté, les autorités maliennes ont aussi envoyé vers la même destination des prisonniers issus des rangs de ceux-ci.
Pour rappel, l’échange de prisonniers est un point inscrit dans l’accord préliminaire de Ouagadougou signé le 18 juin 2013 et confirmé par le cessez-le-feu du 23 mai dernier. Dès son arrivée au pouvoir, le président IBK a procédé à la libération d’un grand nombre de prisonniers issus des groupes armés. Un geste mal compris – parce que peu expliqué en son temps – par l’opinion nationale. Du côté des groupes armés, cela ne fut pas le cas. Pire requinqués par leur victoire sur l’armée malienne le 21 mai dernier, ils ont fait de nouveaux prisonniers dans les rangs des FAMA et continuent à s’emparer d’autres localités dans le but de démarrer les négociations en position de force.
Une situation qui se déroule sous le regard indifférent de la MINUSMA et de Serval qui ne font qu’observer les dégâts sans réagir.