Cette fois –ci, tout porte à croire que le processus de dialogue inclusif et inter –maliens est bien parti. Avec, notamment, l’échange de prisonniers annoncé entre les deux parties à Alger ; mais aussi, la déclaration faite, il y a un mois, par les groupes armés, reconnaissant l’intégrité du territoire national, la laïcité de l’Etat, entre autres.
Cependant, les représentants du gouvernement malien, à Alger, doivent être prudents et vigilants au cours de ces négociations.
Afin d’éviter de tomber dans les travers des accords passés. Soit, en acceptant des compromis confinant à la compromission ; soit, en signant des accords, dont la mise en œuvre finit, tôt ou tard, par poser problème. Comme ce fût le cas des précédents accords signés à Alger et à Tamanrasset.
Tout doit être mis sur la table et discuté. Non pas dans l’intérêt des narco-trafiquants e narco –jihadistes qui écument la bande sahélo –saharienne ; mais dans l’intérêt des populations, qui n’aspirent qu’à vivre en paix sur leurs terres.
Plus question de laisser prospérer l’insécurité au nord de notre pays, en y supprimant les postes de contrôle ou les camps militaires.
Au contraire ! Il faut les multiplier autant que faire se peut, afin de juguler le banditisme résiduel, devenu la marque de fabrique de cette zone.
Plus question, aussi, de donner un blanc seing aux narco –jihado –terroristes, qui ont violé des femmes, coupé des mains, flagelé publiquement des innocents. Justice doit être rendue aux victimes. C’est le seul moyen de mettre notre pays, particulièrement sa partie septentrionale, à l’abris d’une nouvelle occupation.
Oumar Babi