Cela faisait un certain temps que les plaintes, faisant état de vols de motos par un porteur d’uniforme, ne faisaient qu’atterrir sur le bureau de l’Inspecteur Madou Sangaré dit Entretien. A cet effet, celui-ci, sur instruction du Commissaire du 10ème arrondissement, lui demandant de faire tout pour neutraliser le ou les individus concernés, a aussitôt mobilisé ses éléments. Grâce à la parfaite collaboration avec la population, Seydou Traoré en pleine opération, fut appréhendé, dans la nuit du 10 au 11 juillet, à Sénou.
En effet, aux environs de 20 heures 30mn, dans la nuit du 10 au 11 juillet, Bertrand Dembélé, entouré de toute sa famille, était en train de suivre le journal télévisé, quand son attention fut attirée par les aboiements de son chien. Il sortit de la maison pour se trouver nez-à-nez avec un individu en tenue militaire armé d’un fusil de chasse. Surpris, celui-ci déclara qu’il est venu rendre visite à sa copine Awa. Dembélé se rendit tout de suite compte que l’individu qui se trouvait en face de lui mentait. Pour la simple raison que sa famille est chrétienne et, par conséquent, il n’y a personne répondant au nom de Awa chez lui. Il rameuta ses voisins qui volèrent à son secours. Le malfrat fut aussitôt encerclé par une horde en furie. Il tira de son fourreau un long couteau et menaça de tuer quiconque tenterait de barrer son chemin.
Alertée, la police de Sénou se porta promptement sur les lieux et procéda à l’arrestation du malfrat. Au poste de police, il se présenta, tout d’abord, sous un faux nom, avant de déclarer qu’il voulait seulement rendre visite à sa copine Awa.
Au cours de son enquête, l’Inspecteur Madou Sangaré découvrit que, de son vrai nom, le malfrat s’appelait Souleymane Traoré. Un individu âgé de 20 ans, né à Sanankoroba, gardien de nuit à Diatoula. C’est d’ailleurs dans le cadre de son travail que son patron lui avait remis un fusil de chasse.
A cause des nombreuses plaintes déposées contre un individu en tenue militaire armé d’un fusil de chasse, la police préfère mener des enquêtes plus poussées avant d’envoyer Souleymane Traoré devant le Procureur du tribunal de première instance de la commune VI.