L’Union Nationale des Travailleurs du Mali a organisé le mardi 15 juillet 2014 à la bourse du travail, une conférence de presse au cours de laquelle une déclaration liminaire a été lue par le secrétaire général yacouba katilé. Cinq points étaient inscrits à l’ordre du jour : l’inobservation par les autorités actuelles des engagements de l’Etat, les immenses sacrifices consentis par l’UNTM tout au long de la crise, le cahier des doléances issu des recommandations du 12ème congrès sur l’état de la nation et les voies et moyens pour le triomphe de ses revendications.
A l’entame de ces propos, Yacouba Katilé a fait savoir que de même que l’Etat est une continuité, le syndicalisme est, aussi, une chaine continue de défense des intérêts des travailleurs. Il dira que comme en témoignent leurs différents courriers et communiqués de presse, ils n’ont pas cessé d’attirer l’attention des autorités sur l’inobservation des engagements souscrits par l’Etat du Mali vis-à-vis de l’UNTM.
Il s’agit, selon lui, de l’engament faite par l’Etat pour une réduction progressive du coût de l’électricité et de l’eau. De son avis, les autorités ont ainsi foulé au pied leurs obligations et par conséquent elles commettent une forfaiture, au-delà de la question de responsabilité, et étalent donc au grand jour leur mauvaise foi.
Par rapport à la crise sociopolitique que le pays a connue, Katilé a précisé que l’UNTM a dû mettre en sourdine toutes ses revendications par esprit de sacrifice et de responsabilité depuis mars 2012. Quant à l’engagement de régularisation de la grille indiciaire avec rappel, consacré depuis 2012, li indiquera que l’accord a été insidieusement vidé de sa substance pendant qu’aucune autre institution de la République n’a renoncé à ses avantages et autres émoluments évoluant du reste crescendo.
En ce qui concerne le nouveau cahier des doléances issu des recommandations du 12ème congrès de l’UNTM et le traitement y réservé par les autorités, Yacouba Katilé a déclaré que le 12ème congrès de l’UNTM a exigé du bureau exécutif non seulement la mise en œuvre intégrale de l’ancien protocole d’accord mais aussi la satisfaction de nouvelles revendications consignées dans leur nouveau cahier des doléances. Il a souligné que d’autre part c’est pour lutter contre la cherté de la vie accablant des maliens.
Laquelle cherté qui semble être, selon lui, au mieux une fatalité au pire un choix politique des autorités. Le devoir de l’UNTM est de continuer à jouer un rôle de premier plan dans la refondation et la reconstruction du pays.
Mais il est de notoriété publique que les attentes légitimes du peuple Malien sont loin d’être comblées par les autorités actuelles. Lesquelles, au lieu de trouver des solutions idoines aux maux dont souffrent les maliens, s’embourbent dans une gestion solitaire du pouvoir et dans la stigmatisation de boucs émissaires, en fermant la porte à tout dialogue et toute concertation avec les partenaires sociaux », a-t-il indiqué.
Pour conclure, il a précisé que les voies et moyens préconisés pour le triomphe de leurs revendications ne vont pas se limiter seulement à des communiqués de presse, des dénonciations, des conférences de presse et des lettres de protestation.
Ousmane Baba Dramé
