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L’Essor N° 17724 du 17/7/2014

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Revue du CSCRP : Un exercice fondamental pour la synergie des efforts
Publié le jeudi 17 juillet 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par mouhamar
Coopération: Rencontre d’affaires Mali-Maroc
Bamako, le 19 février 2014 à l`hôtel Radisson Blu. S`est tenue cet après-midi la rencontre d`Affaires Mali-Maroc.Ministre de l’Economie et des Finances Mme BOUARE Fily SISSOKO.


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Le gouvernement et ses partenaires se sont livrés à des échanges utiles sur la prise en charge des priorités de Mali post crise .« La croissance économique est un oiseau très farouche qui s’envole et se cache au moindre danger. Pour nicher et se développer, il a donc besoin de se sentir dans un climat serein et apaisé », disent les économistes les plus avertis. Au cours des deux dernières années qui ont vu notre pays plongé dans une crise politico-institutionnelle et sécuritaire sans précédent, notre économie a eu le temps d’assimiler cette vérité bien établie.

En effet, les événements survenus pendant cette période avec leur lot d’incertitudes et leurs multiples rebondissements ont totalement bouleversé l’équilibre socio-économique que le Mali a laborieusement bâti depuis l’Indépendance. Ils ont porté un coup d’arrêt à l’activité économique qui s’en est trouvée gravement désorganisée et ont sévèrement mis à mal le tissu social. Aujourd’hui, notre pays émerge timidement de cette crise. Cependant certaines questions essentielles et urgentes continuent à se poser avec acuité : comment retrouver le chemin de la prospérité ? Quelles sont les priorités ? Comment réunir les moyens financiers et techniques nécessaire à la mise en œuvre des politiques et programmes de développement ? Bref, autant d’interrogations incontournables dans le contexte actuel.

C’est pour y porter des réponses concertées que le ministère des Finances et de l’Economie en collaboration avec les partenaires techniques et financiers organise depuis lundi la revue 2013 du cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) pour la période 2012-2017. Les travaux techniques s’étant déroulés lundi (voir l’Essor du 15 juillet 2014), c’était au tour, mardi, du gouvernement et des partenaires techniques et financiers de notre pays au grand complet de plancher sur les aspects politiques de la revue. L’imposante présence des représentants des corps diplomatiques et consulaires ainsi que celle des chefs de mission des organismes internationaux témoignaient éloquemment de l’importance particulière de la session.

DOUZE PRIORITÉS. Il faut préciser que cette session constitue la 10ème rencontre entre notre pays et ses partenaires autour de la revue annuelle du CSCRP depuis sa mise en place et la troisième revue en ce qui concerne le cadre actuel qui couvre la période 2012- 2017. Très loin d’être une formalité, la rencontre offre l’occasion à notre pays et ses partenaires d’évaluer le chemin parcouru ensemble et surtout d’échanger sur les recommandations et mesures susceptibles d’améliorer l’action gouvernementale dans le combat pour le développement et pour l’amélioration des conditions de vie des Maliens.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, qui présidait la rencontre, a longuement et chaleureusement remercié les partenaires techniques et financiers autant pour leurs conseils que pour leurs appuis techniques et financiers en faveur de la relance du Mali. Elle a rappelée le chemin parcouru part notre pays depuis 2012 et les actions entreprises par le gouvernement à travers le Cadre stratégique et le plan d’action gouvernemental pour relancer le développement de notre pays. Pour le ministre, il s’agit pour l’heure de définir et de mettre place à travers ce cadre de concertation qu’est le CSCRP des instruments de redynamisation et de renforcement des dispositifs de mise en œuvre des politiques et actions de développement. « Nous devons analyser et évaluer aussi et surtout, a insisté Mme Bouaré, l’état de la mise en œuvre du Plan pour la relance durable (PRED) qui couvrait le biennum 2013 et 2014 et qui établissait douze priorités en matière d’urgence et de développement de notre pays. Le PRED finit cette année et nous devons analyser les acquis et faiblesses de cet ambitieux plan ».
La patronne du département de l’Economie et des finances a réaffirmé l’engagement du gouvernement dans la mise en œuvre de la politique de sécurisation et de réconciliation nationale qui demeure la priorité du Plan d’action du gouvernement. Parmi les mesures retenues figurent en bonne place la régionalisation, la reconstruction et la relance économique.

Parlant au nom du groupe des partenaires techniques et financiers de notre pays, l’ambassadeur de France, Gilles Huberson, soulignera que les processus de revue annuelle sont incontestablement des cadres d’échanges participatifs utiles pour garder une dynamisme de gestion axée sur les résultats. Cependant, il rappellera que ce cette session se tient à un moment particulièrement complexe pour notre pays. Le diplomate a évoqué « la dégradation sécuritaire dans le Nord du pays notamment suite aux évènements de Mai dernier dont les conséquences immédiates ont rendue plus difficile la conduite des interventions tant humanitaires que de développement dans les localités concernées, la mise en route du processus de négociation avec la tenue en ce moment même à Alger du premier round des pourparlers inclusifs ainsi que les échanges entre le département de l’Economie et le FMI destinés à s’assurer que la conduite des finances publiques au Mali est compatible avec les objectifs quantificatifs et les engagements de bonne gouvernance convenus au titre de la facilité élargie de crédit et qui permettront, nous l’espérons la bonne conduite des programmes budgétaires », sans oublier d’autres défis d’autres tels que l’élaboration en cours de la stratégie conjointe d’accompagnement Pays (SCAP 2015-2018) qui vise à accompagner la mise en œuvre des priorités de développement.

RATIONNALISER LES MÉCANISMES LOCAUX. Le diplomate assurera le gouvernement du souci partagé des PTF de mener à bien cette revue qui constitue un exercice unique intégrant le suivi du CSCRP et du PAG afin de garantir d’une part la cohérence entre les documents de politiques et d’autre part, la synergie des efforts des acteurs du dispositif de suivi-évaluation. Au nom du groupe de partenaires de notre pays, l’Ambassadeur soumettra des pistes de réflexion portant notamment sur l’importance de mettre en place dès à présent des mécanismes pour relancer, redynamiser le processus CSCRP afin de le transformer « d’instrument de mobilisation des ressources extérieures » en un instrument permettant au gouvernement d’assurer plus de recevabilité vis-à-vis de ses mandats, du peuple, des contributeurs et des partenaires techniques et financiers.

« Pour cela, il serait utile de mener des réflexions de fond sur les éléments nouveaux du contexte à prendre en compte dans une vision cohérente et globale à moyen et long terme, sur les mesures d’accompagnement permettant la mise en œuvre effective du calendrier harmonisé des revues, sur la définition des objectifs et attentes de la revue annuelle ainsi que sur son articulation avec les revues sectorielles et le processus budgétaires ainsi que sur le renforcement des dispositif de suivi du CSCRP, y compris le mécanisme de suivi et le renforcement des capacités des acteurs clés du processus en particulier celles de la coordination. En fine, il s’agit d’une part de rationnaliser les mécanismes nationaux existants de suivi-évaluation, de mieux articuler le niveau local, régional et national dans une perspective de gestion axé sur les résultats de développement ; et d’autre part, d’en faire de véritables espaces de recevabilité destinés à évaluer les progrès dans la mise en œuvre des engagements mutuels », a recommandé le porte-parole des partenaires techniques.

Société civile et secteur privé ont aussi saisi l’occasion pour exposer aux partenaires et au gouvernement les difficultés qui, selon eux, méritent de figurer dans les priorités des priorités. Il s’agit de la revitalisation du système scolaire national, de la redynamisation de la relance économique et de la lutte contre la corruption.

Un débat franc, sincère et ouvert a marqué cette journée de discussions entre le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, la société civile et le secteur privé. La partenaires ont insisté sur le nécessaire recadrage de la conduite des finances publiques afin que cette conduite soit compatible avec les objectifs et les engagement de bonne gouvernance convenus ensemble. Ils ont également souligné la nécessité de renforcement du dispositif de certaines politiques et programmes pour les adapter au contexte actuel du pays et de donner une vision claire aux actions gouvernementales. A l’issue des travaux, chaque parti a réaffirmé son plein engagement de jouer sa partition pour une relance durable du Mali.

D. DJIRÉ

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