Un gros scandale foncier défraie la chronique actuellement à Sabalibougou en Commune V du District de Bamako. En cause: le maire Boubacar Bah di Bill et certains de ses conseillers, présentés comme de véritables délinquants en matière de gestion du foncier.
Hier matin, la mairie a été prise d’assaut par les populations de Sabalibougou en protestation contre la vente d’un espace public. Déjà, ce litige a provoqué l’arrestation et l’incarcération de plusieurs jeunes dudit quartier. Ces personnes séjournent à la prision centrale de Bamako, depuis la semaine dernière.
De sources informées, ces personnes qui ont été interpellés sont placées sous mandat de dépôt par un juge du Tribunal de Première Instance de la Commune V sur plainte de la partie qui revendique un titre sur l’espace en question.
Aujourd’hui, les populations de Sabalibougou, très indignées, exigent deux choses de la mairie :
- primo : la libération sans condition de toutes les personnes incarcérées dans le cadre de cette affaire.
- secundo : le retrait pur et simple de la parcelle litigieuse à la personne qui revendique un titre là dessus.
Toutes les personnes arrêtées sont accusées d’être impliquées directement ou indirectement dans l’action qui a consisté à démolir les travaux réalisés par celui qui revendique la propriété de la parcelle.
À Sabalibougou, tout le monde pointe du doigt le maire Boubacar Bah dit Bill et certains de ses conseillers, accusés d’être les auteurs de cette spéculation foncière sur une voie d’accès. Une situation grave qui prouve que la mairie, après avoir épuisé la réserve foncière de la Commune V, lorgne du côté des espaces verts et autres sites réservés comme lieux de loisirs dans la commune. A cause de ce scandale, la mairie et les populations de Sabalibougou se regardent depuis quelques jours en chiens de faïence.
Après la manifestation d’hier devant les locaux de la mairie, d’autres actions d’envergure sont envisagées jusqu’à la victoire finale, c’est-à-dire obtenir la libération de toutes les personnes arrêtées et incarcérées et le retrait de l’espace litigieux par la mairie.