Violée en 2011 par des inconnus et son sang recueilli pour des rituels : La percluse et sourde-muette Djénébou Diarra est décédée des suites d’une maladie
Djénébou Diarra est une jeune handicapée percluse et sourde muette qui vient d’être fauchée par la mort à la suite d’une courte et pénible maladie à Moribabougou N’Gabakoro Droit. Faut-il rappeler que » Bamako Hebdo » avait fait cas de cette jeune fille qui avait été violée, agressée et son sang aspiré à l’aide d’un bar de fer par des inconnus. En dépit des efforts consentis par les uns et les autres dont Adama Diakité de la Fédération malienne des associations des personnes handicapées (FEMAPH), la lumière n’a pu être faite sur l’identité de ses agresseurs. Le maire de Moribabougou avait attribué à Djénébou une parcelle à usage d’habitation dans la même localité.
En effet, le groupe Somapresse, société éditrice de l’Indépendant et Bamako Hebdo, dans sa parution du vendredi 4 décembre 2010, avait parlé de cette adolescente âgée de 18 ans à l’époque. Elle est née handicapée physique en étant percluse, sourde et muette. Elle vivait à Moribabougou N’Gabakoro Droit avec sa mère, Korotoumou Diarra. Toujours agitée à cause de son multiple handicap, sa mère était constamment rejetée par ses colocataires à cause des bruits nocturnes occasionnés par Djénébou. Pour ne plus faire l’objet de raillerie, celle-ci l’avait hébergée toute seule dans une autre maison.
Dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 novembre 2011, Djénébou Diarra a été victime d’agression et de viol. Ces agresseurs ne se sont pas gênés pour satisfaire leur libido. Ils lui avaient percé la tête avec un bar de fer pour aspirer son sang. Au petit matin, une voisine l’ayant aperçue toute ensanglantée, chargea son fils Adama Konaté de la conduire à l’hôpital pour recevoir des soins. Adama Konaté prit soin de l’amener voir le maire Malick Keita. Qui à son tour insistera pour qu’elle reçoive des soins urgents et appropriés avant de faire appel aux gendarmes pour retrouver les auteurs de l’agression. Les frais médicaux ont été entièrement pris en charge par le nommé Adama Konaté.
La victime a ensuite été conduite au CSCOM de N’Gabakoro Droit pour se faire établir un certificat médical qui permettra aux gendarmes d’ouvrir une enquête. Les auteurs de cet acte ignoble et criminel sont restés inconnus, malgré les nombreuses enquêtes et recherches.
Celle pour qui la vie n’a pas été rose est partie pour toujours. Là où elle se trouve, elle trouvera sans nul doute la retraite dorée que le monde d’ici-bas n’a pu procurer.